dimanche 29 décembre 2013

The Hunger Games : un succès littéraire et cinématographique


The Hunger Games est une trilogie de science-fiction dystopique qui a été écrite par Suzanne Collins. Les trois volets intitulés Hunger Games, L'Embrasement et La Révolte sont parus en Octobre 2008, Septembre 2009 et Août 2010.

Adaptée pour le cinéma, cette trilogie dont le premier opus est sorti dans les salles obscures en 2012, se déroule dans un futur où les nations actuelles de l'Amérique du Nord ont été détruites. Reste Panem, une nation totalitaire, dont le pouvoir est centralisé au Capitole. Autour de celui-ci, 13 Districts composent le reste du pays. Ces districts fournissent au Capitole des ressources telles que l'énergie, les matières premières et les denrées alimentaires, et sont bien loin du luxe qui y règne.


75 ans avant le début du premier roman les districts se sont révoltés mais leur rébellion a échoué conduisant le District 13 à son anéantissement total, bombardé par le pouvoir en place et rayé de la carte de Panem. Ces événements sont connus sous le nom de "Jours Sombres".
Pour punir cette révolte et rappeler chaque année au peuple de Panem sa soumission, des jeux nommés Hunger Games (Jeux de la faim) sont organisés. Chacun des douze districts restants est tenu de sélectionner lors d'une "moisson", "un tribut mâle" et un "tribut femelle" âgés entre 12 et 18 ans qui combattront jusqu'à la mort dans une arène, ne laissant qu'un survivant alors désigné comme vainqueur.
Ces jeux sont diffusés à la télévision pour le divertissement des citoyens du Capitole alors que ceux des districts sont contraints et forcés de voir leurs enfants mourir, leur rappelant ainsi chaque année l'échec de leur révolte et la suprématie du président Snow et du Capitole. The Hunger Games c'est du pain (pour les pauvres) et des jeux (pour le loisirs des plus aisés) !!!
Au fil des trois romans nous allons suivre Katniss Everdeen, tribut volontaire (pour sauver sa jeune soeur tirée au sort pour combattre) du 12ème District. De l'arène à la révolte, Katniss, aidée de Peeta ("tribut mâle" du District 12 et amoureux de Katniss), va tout tenter pour faire faillir l'hégémonie du Capitole.

Les romans, la recette d'un succès

Présenté comme un roman pour jeunes adultes je craignais de me retrouver face à trois livres un brin menés par la romance entre Katniss et Peeta. Il n'en ai rien ! Suzanne Collins nous emporte dans un univers dur dont la violence n'est nullement atténuée par l'histoire d'amour entre nos deux héros. 
Ceux qui craignaient que l'histoire ne se résume qu'à un combat long au coeur d'une arène ne seront pas déçus non plus. L'auteur prend le temps de planter le décor et met peu à peu en place un univers angoissant et dictatorial, où l'humain n'a sa place que si il produit et rentre dans le rang.
Le lecteur averti ne peut lire ce roman sans sentir planer au dessus de lui les relents des guerres passées et surtout de la dictature d'Hitler lors de la seconde guerre mondiale.
Suzanne Collins a su jouer des contrastes entre la pauvreté extrême du District 12 qui extrait le charbon des mines et le faste du Capitole où règnent les fêtes, le culte de l'extrême beauté et l'opulence (lors des fêtes les invités se font vomir pour pouvoir manger de nouveau). 
Les nombreuses références à l'histoire de l'humanité (guerres, combats de gladiateurs, exploitation des plus pauvres...), les personnages contrastés, l'ambiance étouffante du totalitarisme font du roman un véritable chef-d'oeuvre. Dans ce péplum futuriste les allusions à la Rome antique sont bien présentes : il suffit de se pencher sur les noms des personnages pour s'en rendre compte : Caesar Flickerman, le président Coriolanus Snow, Seneca Crane, Claudius Templesmith...
L'écriture fluide et rythmée fait de la trilogie une oeuvre qui se dévore : 24h m'ont suffit pour vivre l'intégralité de l'épopée de Katniss.
Je ne vous en dis pas plus si ce n'est que je recommande à un public plus large que les jeunes adultes de se plonger à son tour dans le secret des Districts de Panem !

Même à l'écran le sort est favorable à cette trilogie


Vient le moment où on découvre au travers d'une bande-annonce que le livre qui nous ont conquis va être porté à l'écran. De deux choses l'une : on le redoute et on fuit ou on se lance en croisant les doigts pour ne pas assister à un éventuel gâchis.
D'un naturel curieux je me suis laissée tenter et j'ai donc poussé la porte du cinéma ! On le sait tous on se fait notre propre film quand on lit et on a peur d'être déçu devant son adaptation. 
Pour moi ce ne fut pas le cas. D'un bout à l'autre du premier opus j'ai été transportée. Le jeux des acteurs est irréprochable tant pour les premiers rôles que pour les seconds (mention spéciale à Woody Harrelson dans le rôle du mentor Haymitch Habbernaty et à Lenny Cravitz dans le rôle du styliste Cinna).
Suzanne Collins a gardé un oeil sur son oeuvre en faisant partie de l'équipe chargée du scénario des films. Le résultat est à la hauteur des romans : on retrouve l'ambiance présente à la lecture, les décors sont grandioses que ce soit en pleine nature, au Capitole ou dans l'arène, les costumes sont plus beaux que nous n'aurions pu l'imaginer en nous contentant des livres.
Force est de constater que l'adaptation est une véritable réussite à tout point de vue. Ceux qui l'ont vu me comprendront si je vous dis que j'avais la chair de poule en voyant l'entrée des tributs sur leur char et que j'étais admirative devant les costumes de Katniss et des citoyens du Capitole. La costumière Judianna Makovsky a fait des merveilles et ses tenues sont le parfait reflet du faste et du luxe du Capitole.


Le film est fidèle au roman et en sortant de la séance je me suis dit vivement le second volet. Novembre 2013 : le voilà enfin ! Et là encore une bonne surprise. Tous les ingrédients du livre y sont : personnages, événements et l'arène des 75ème Hunger Games est absolument semblable aux descriptions de Suzanne Collins.
Le film joue sur des éléments visuels qui nous rappellent qu'il s'agit bien là d'une dictature : drapeaux, esplanades, le Président Snow lors de son discours d'ouverture des Hunger Games nous fait penser à un autre dictateur tristement célèbre.

 

La musique des deux premiers opus accompagne parfaitement le cours de l'histoire. Elle souligne les événements marquants du film et sait se faire plus discrète si nécessaire. Une chanson en particulier a retenu mon attention. Les paroles glorifient Panem et la mélodie conforte dans cette impression d'un pouvoir suprême indestructible.


Les bruitages additionnels (coups de canon au décès des tributs, sifflements des geais moqueurs...) sont eux aussi un ingrédient de la réussite de l'adaptation cinématographique. Tout cela renforce la puissance des images et plongent le spectateur au coeur de l'aventure.

A noter tout de même que l'adaptation n'est pas adressée à un jeune public : certaines scènes de combat sont assez dures d'autant plus qu'elles mettent en scène la mort de jeunes tributs.
Cependant je recommande ce film à toutes celles et ceux qui ont dévorés les romans : ils seront ravis de voir cet univers porté à l'écran !

Battle Royale vs The Hunger Games, la polémique


Lors de la sortie de Hunger Games j'ai entendu parler du film Battle Royale de Kinji Fukasaku sorti en 2000 et adapté lui aussi du roman de Koushun Takami. Je l'ai donc vu il y a peu pour me faire une idée ! 
Certes on retrouve le principe de jeunes envoyés dans un arène pour combattre trois jours durant jusqu'à la survie de l'un d'entre eux. Mais pour moi la ressemblance s'arrête là ! Dans Battle Royale les adultes redoutent les jeunes enclins à la violence et à la désobéissance et votent la loi Battle Royale pour les envoyer sur une île s'entretuer. 
Le film met surtout l'accent sur ce qui se passe pendant le jeu et occulte en grande partie le contexte qui a poussé à la mise en place de la "Battle Royale".
N'hésitez pas à venir donner votre avis sur ce sujet ! Plagiat ? Inspiration ? 

Lady Fae


6 commentaires:

  1. Pour ma part, je trouve que c'est un plagiat caractérisé, avec beaucoup d'éléments édulcorés à la "sauce yankee" par rapport au livre Battle Royale (attention, le livre est bien meilleur que l'adaptation ciné !). Battle Royale apporte beaucoup plus sur la psychologie des personnages et met dès le départ l'accent sur l'injustice intrinsèque au règlement, notamment en ce qui concerne la répartition des armes. La violence qui y est exacerbée, ainsi que l'identification de la société décrite à une forme glorifiée de nouveau régime basé sur les préceptes nazis en font une critique beaucoup plus virulente que celle présente dans Battle Royale, qui me semble avoir été adaptée à un public ado. Malgré cela et en dépit du plagiat, j'ai trouvé le premier HG plutôt réussi, de beaux effets visuels, des acteurs convaincants. Le second m'a déçue, notamment en raison d'une fin bâclée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Athina et concernant les livres Hunger Games tu en penses quoi ? Tu trouves le HG 1 film plutôt réussi, et le second décevant à cause de la fin. Je suis du coup curieuse de savoir si les livres ont pallié à ce manque et si du coup ils t'ont plus plu que les films ? A mon avis étant longs et bien agencé (autant dans l'univers que dans la description des personnages), ils me semblent plus complets en effet que les films.

      Supprimer
    2. Ce qui m'a "dérangé" dans Battle Royale (film) c'est qu'en gros on te fait un rapide résumé de la société et pof tout le reste du film c'est la Battle Royale...
      Dans Hunger Games autant dans le livre que dans le film ils ont bien pris le temps de planter le décor avant de nous conduire dans l'arène .... ça manque un peu dans Battle Royale.... je ne vais pas voir un film pour les combats mais pour l'univers qui les engendrent sauf que si on ne voit pas la société autour je trouve que ça perd son intérêt.

      Supprimer
  2. Je n'aime pas beaucoup Hunger Games car pour moi ça reste du "mainstream", déjà vue, déjà fait, déjà dit et en mieux. Le thème de l'émission de télé ou l'on s'entre-tue sur fond de régime totalitaire n'est pas nouveau, certes il y avait Battle Royal mais longtemps avant on avait aussi La Dixième Victime (Italien, des années 1960 !), Le Prix du Danger (français) et Running Man avec Schwarzenegger (1980' pour les deux) qui reprennent EXACTEMENT la même histoire que Hunger Games, les adolescents en moins.
    Ensuite, dire que le film est subversif parce que l'on y balance des références au nazisme c'est un peu faiblard, absolument TOUT les films depuis 1950 dans lesquelles on nous présente une dictature reprennent les codes du nazisme. Et puis faire réfléchir sur quoi ? Tous le monde aujourd'hui est d'accord pour dire que Hitler était un sale type, même les électeurs FN, alors ou est le message, la subversion ? On tourne en rond.
    Côté réalisation c'est honnête, mais tous les films américains à très très gros budget le sont. Personnellement je n'ai pas trouvé de grande originalité par rapport à ce qu'il se fait à côté à ce niveau là.
    Donc en gros pour moi Hunger Games, bof bof... Comme je l'ai dit c'est du déjà vue, déjà fait.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Votre avis concerne apparemment le film ! J'aimerais savoir ce qu'il est est pour vous des trois tomes des livres ?

      Supprimer
  3. J' adore les livres de Hunger Games. Je les ai relus plusieures fois. La trilogie trasmette beaucoup de beaux messages, à ce qui concernent la valeur de la famille, l' amour, l' éspoir, l' humanité. Les films sont adaptés aux livres très bien...

    RépondreSupprimer