Elle s'appelle Tin et elle est humaine. Elle a 15 ans, pas de mère et un père absent. Il s'appelle Raph, humain par son père, kynoïen par sa mère morte en couche. Sans se concerter ni même se connaître, leurs deux histoires personnelles vont se télescoper et sceller le destin de Neptune Alpha, une planète invivable, surpolluée et dangereuse. Leur credo : apprendre et vivre libre. Leur objectif : quitter au plus vite un monde dévasté par la surexploitation de carbure de Cobalt. Deux révoltes individuelles, une révolution planétaire.
Ce roman, premier tome de la Saga Bleu Cobalt a été écrit par Jérémi Sauvage et publié chez "Le rire du Serpent" dans la collection "Jeune Serpent".
Une leçon de liberté et de respect
Le héros, Raph, est un être hybride entre humain et kynoïen, ce qui nous laisse à penser que son destin est de faire le lien entre ces deux communautés divisées. Avec Tin, issue de la classe aisée (son père est un des politiciens importants de la cité), il recherche la même chose : s'affranchir des contraintes liées à leur rang social et apprendre à vivre libre. Dans leur fuite ils vont rencontrer un groupe d'anarchistes qui s'élève contre le pouvoir fédéral en place.
Leurs dissemblances, au départ source de profondes inégalités, deviennent une force pour lutter contre l'autorité du gouvernement. Unis dans l'adversité, nos deux héros ne peuvent que faire l'impasse sur leurs différences (sociales et ethniques) et apprennent ainsi l'humilité et la tolérance.
Ce livre offre une leçon de liberté et de respect. Il nous montre qu'une lutte contre un système totalitaire est toujours possible.
Sur-pollution ou sursaut de conscience ?
L'auteur, bien loin de s'en tenir à une leçon moralisatrice sur le respect, nous pose une autre question : qu'advient-il de la vie lorsque nous sur-exploitons notre planète natale ?
Jérémi Sauvage reprend avec brio ce thème d'actualité qu'est la pollution*. Dans son roman l'exploitation du carbure de Cobalt détruit lentement mais surement Neptune Alpha. Les adolescents que sont Tin et Raph, conscients du danger parviendront-ils à faire de leur révolte personnelle une révolution planétaire qui scellera le destin de leur monde, "une planète poubelle au service d'idéologies plus que discutables" (extrait de la page 61) ?
Une écriture au service du récit
L'auteur a su jouer de son écriture subtile pour rendre le récit vivant. Son style s'adapte aux évènements : lorsque le récit suit son cours "normal" l'auteur prend le temps de poser ses personnages et le cadre de l'histoire avant de nous propulser dans une aventure riche en rebondissements. Des phrases courtes et percutantes, lors de scènes d'action, renforcent le suspens.
Rien n'est laissé de côté : Jérémi Sauvage accorde autant d'importance à l'histoire (personnages, environnement, évènements...) qu'à la qualité de son écriture. Il a su trouver un juste équilibre entre son récit de science-fiction et deux thèmes importants que sont la pollution et le respect des différences. On ne tombe à aucun moment dans le pathos. A mi-chemin entre un récit plaisant et une mise en garde sur l'avenir, Jérémi nous livre un roman poignant et palpitant.
Son livre, pourtant destiné à la jeunesse, plaira aussi aux adultes.
Avec un premier opus fort convainquant il me tarde de découvrir la suite de cette saga.
* nous en reparlerons d'ailleurs lors d'une chronique sur "Les Oubliés de Vulcain" de Danielle Martinigol.
Une leçon de liberté et de respect
Le héros, Raph, est un être hybride entre humain et kynoïen, ce qui nous laisse à penser que son destin est de faire le lien entre ces deux communautés divisées. Avec Tin, issue de la classe aisée (son père est un des politiciens importants de la cité), il recherche la même chose : s'affranchir des contraintes liées à leur rang social et apprendre à vivre libre. Dans leur fuite ils vont rencontrer un groupe d'anarchistes qui s'élève contre le pouvoir fédéral en place.
Leurs dissemblances, au départ source de profondes inégalités, deviennent une force pour lutter contre l'autorité du gouvernement. Unis dans l'adversité, nos deux héros ne peuvent que faire l'impasse sur leurs différences (sociales et ethniques) et apprennent ainsi l'humilité et la tolérance.
Ce livre offre une leçon de liberté et de respect. Il nous montre qu'une lutte contre un système totalitaire est toujours possible.
Sur-pollution ou sursaut de conscience ?
L'auteur, bien loin de s'en tenir à une leçon moralisatrice sur le respect, nous pose une autre question : qu'advient-il de la vie lorsque nous sur-exploitons notre planète natale ?
Jérémi Sauvage reprend avec brio ce thème d'actualité qu'est la pollution*. Dans son roman l'exploitation du carbure de Cobalt détruit lentement mais surement Neptune Alpha. Les adolescents que sont Tin et Raph, conscients du danger parviendront-ils à faire de leur révolte personnelle une révolution planétaire qui scellera le destin de leur monde, "une planète poubelle au service d'idéologies plus que discutables" (extrait de la page 61) ?
Une écriture au service du récit
L'auteur a su jouer de son écriture subtile pour rendre le récit vivant. Son style s'adapte aux évènements : lorsque le récit suit son cours "normal" l'auteur prend le temps de poser ses personnages et le cadre de l'histoire avant de nous propulser dans une aventure riche en rebondissements. Des phrases courtes et percutantes, lors de scènes d'action, renforcent le suspens.
Rien n'est laissé de côté : Jérémi Sauvage accorde autant d'importance à l'histoire (personnages, environnement, évènements...) qu'à la qualité de son écriture. Il a su trouver un juste équilibre entre son récit de science-fiction et deux thèmes importants que sont la pollution et le respect des différences. On ne tombe à aucun moment dans le pathos. A mi-chemin entre un récit plaisant et une mise en garde sur l'avenir, Jérémi nous livre un roman poignant et palpitant.
Son livre, pourtant destiné à la jeunesse, plaira aussi aux adultes.
Avec un premier opus fort convainquant il me tarde de découvrir la suite de cette saga.
* nous en reparlerons d'ailleurs lors d'une chronique sur "Les Oubliés de Vulcain" de Danielle Martinigol.
Lady Fae
Merci d'avoir attiré mon attention sur cette série qui m'a l'air très interressante tant par la réflexion qu'elle propose que par le sujet étudié
RépondreSupprimer