dimanche 18 janvier 2015

Le Sanglier Blanc, de Jeanne Bourin


Il m'arrive de me questionner sur ce qui a déclenché cet engouement pour le fantastique en général et le médiéval en particulier. Je me suis donc plongée dans les étagères poussiérieuses de mon enfance pour vous faire découvrir des ouvrages qui me tiennent à coeur.
Aujourd'hui c'est donc Le Sanglier Blanc qui est mis à l'honneur sur le blog. Ce conte signé Jeanne Bourin et illustré par Eddy Krahenbühl a été publié en septembre 1987 aux éditions Grasset


Bertille, une jeune fille s'ennuie devant un film de science-fiction qu'elle regarde avec ses soeurs et son petit frère. Détournant quelques instants elle va apercevoir un écureuil. Elle décide de le suivre sans se douter un instant qu'elle va faire une rencontre et un voyage dans le temps qui vont changer sa vie. Aux pieds d'un arbre au fond du jardin elle va croiser le chemin de Philippa qui, sur le dos d'un sanglier blanc, va la conduire dans un Paris médiéval.
Des ruelles étroites au marché, d'un atelier d'enluminure à celui d'un orfêvre, Bertille découvre une époque dont elle ignore tout. Mais un danger guette nos deux héroïnes : le cavalier noir mauvais  génie faisant partie des armées de Satan. Cet homme-loup a enlevé la marraine de Philippa et désire plus que tout obtenir l'anneau que porte la reine, un pot de thériaque de Venise dont l'apothicaire du duc d'Anjou garde jalousement la formule et un livre retraçant la vie de Merlin l'Enchanteur.
Sangleron le blanc sanglier et Philippa parviendront-il à vaincre ce sombre cavalier ou devront-ils exaucer ses souhaits ? Bertille pourra-t-elle rentrer chez elle ? 


Jeanne Bourin nous plonge dans un univers médiéval fantastique où règnent la magie et les complots. Son récit se veut riche de détails : on imagine sans peine les échoppes, les passages étroits de Paris, les ateliers d'enluminures et ceux des orfèvres, le marché et ses étals chargés de mets aujourd'hui méconnus. Jongleurs, montreurs d'ours et musiciens ambulants sont au rendez-vous pour rendre le conte vivant. Grâce à un travail de recherche méticuleux, l'auteur nous fait découvrir les us et coutumes de cette fin du XIIIème siècle : des tenues vestimentaires aux repas où les tartines remplacent les assiettes rien n'est laissé au hasard.
Le texte est accompagné des magnifiques illustrations d'Eddy Krahenbühl, diplômé des beaux-arts. L'artiste a su rendre avec précision l'ambiance du Paris de cette époque. De pleines pages représentant les scènes de vie quotidienne aux enluminures rappellant les lettrines présentes au début des pages de vieux grimoires, l'illustrateur a le souci du détail. Du choix des couleurs à la finesse de son trait il nous donne l'impression de contempler des fresques d'un temps passé.

Un très beau livre à découvrir pour s'évader ou à partager en famille au coin du feu !
Lady Fae 

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