vendredi 26 août 2016

Les chroniques de Shannara


En 4150, dans un futur post-apocalyptique, Amberle, princesse des Elfes, participe à une course et devient l’un des sept Élus qui devront prendre soin de l’Ellcrys, l’Arbre Protecteur renfermant à l’intérieur de ses feuilles des démons, mais elle s’enfuit après avoir eu de terribles visions en touchant l’arbre. 
Wil, un demi-elfe décide de quitter sa maison après la mort de sa mère, celle-ci lui ayant confié trois pierres magiques. En chemin il rencontre Eretria, une guerrière-voleuse qui use de ses charmes sur lui. Wil fait ensuite la rencontre d’Allanon, dernier des druides, et apprend être le descendant des Shannara, lignée célèbre dans les Quatre Terres, et que l’Ellcrys est mourant, ce qui libérerait les démons qu’il emprisonne. 
Amberle, Wil et Eretria devront unir leurs forces pour faire renaître l’Arbre Protecteur et empêcher la fin du monde…

"Les chroniques de Shannara" est une série développée par Alfred Gough et Miles Millar (producteurs de Smallville). C'est une adaptation de la saga Shannara écrite par Terry Brooks et plus particulièrement du roman "Les Pierres Elfiques de Shannara".
A noter qu'un des producteurs délégués n'est autre que Jon Favreau (à qui l'on doit "Iron Man" et "Cowboys et envahisseurs").

N'ayant pas lu la saga de Terry Brooks j'ai découvert l'univers de Shannara au travers de la première saison de la série.
L'esthétique est très travaillée : décors grandioses (tant pour les paysages naturels que pour les scènes tournées en intérieur), costumes choisis avec soin, créatures fantastiques fort réalistes, SFX honnêtes...).
Tout au long des dix épisodes constituant cette première saison nous découvrons avec plaisir cet univers.

Cependant, et c'est là que le bas blesse, nous tombons assez vite dans les clichés de l'héroic fantasy. L'univers est en effet très (trop !) manichéen. On eut apprécié des personnages plus nuancés. A défaut nous sommes confrontés à de parfaits héros affrontant les forces du mal : parfois nous allons loin dans le cliché entre le gentil naïf amoureux, la pauvre voleuse qui le manipule, la princesse qui veut montrer qu'elle est une dure à cuir et tous ces affreux monstres qui en veulent à la terre entière et vous le prouvent en dézinguant tout sur leur passage.
Le jeu des acteurs est plutôt correct dans son ensemble, même si leur charisme peine à convaincre par moment. Mention spéciale à John Rhys-Davies que nous connaissons sous les traits de Gimli dans le Seigneur des Anneaux. Il relève en effet, de par son expérience et sa prestance, le niveau très inégal des acteurs de la série.
La bande originale accompagne bien l'histoire mais quand il s'agit de série "en costumes" je trouve qu'une musique trop moderne dénote quelque peu !
La trame scénaristique laisse l'histoire traîner en longueur. Nous aurions attendu un rythme un peu plus soutenu d'autant que l'intrigue annonce la fin du monde une fois l'Ellcrys mort. Finalement on ne sent pas vraiment l'urgence. Tout ce beau monde s'agite, discute, complote, séduit et en oublie que la fin est proche ! Certains personnages sont caricaturaux au point de donner l'impression que leurs peines de coeur sont plus graves que la fin du monde elle-même ! 

Malgré une esthétique poussée, un casting certes moyen mais pas médiocre, on peine à ne pas voir là une série destinée à un public très adolescent (ou à de rêveurs adulescents). L'histoire tombe assez vite dans ce que l'on aurait pu intituler "Intrigues, séduction(s) et trahisons à la cour Elfique".

Une série qui se laisse regarder, plaisante mais qui mériterait d'être plus aboutie d'un point de vue scénaristique.
Pour autant j'attends de voir la seconde saison : en effet il y a dans la première des ingrédients (jeu des acteurs que l'on attend plus crédibles, scénario à approfondir, univers que l'on souhaite découvrir dans son intégralité...) qui, s'ils sont développés et bien exploités, pourront donner plus de profondeur à la série. 

Lady Fae

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