samedi 13 avril 2019

Simetierre, de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer


Le docteur Louis Creed, sa femme Rachel et leurs deux jeunes enfants quittent Boston pour s'installer dans une région rurale du Maine. Près de sa maison, le docteur découvre un mystérieux cimetière caché au fond des bois. Peu après, une tragédie s'abat sur lui. Creed sollicite alors l'aide d'un étrange voisin, Jud Crandall. Sans le savoir, il vient de déclencher une série d'événements tragiques qui vont donner naissance à de redoutables forces maléfiques.

N'ayant ni lu ce roman signé Stephen King publié en 1983, ni vu la première adaptation de cette oeuvre au cinéma sortie il y a de cela 30 ans (en 1989 donc !) je m'en tiendrai à vous parler de Simetierre, en salle depuis le 10 avril 2019.


On doit cette nouvelle adapatation de l'oeuvre du King à Kevin Kölsch et Dennis Widmyer (qui jusque là étaient pour moi deux parfaits inconnus !).
Et malgré des critiques peu enthousiastes Simetierre est une très bonne surprise ! Une ambiance vraiment macabre accompagne la longue descente aux enfers d'une famille qui avait tout pour être heureuse dans charmante demeure à la campagne.
L'intrigue se met lentement en place et fait monter la tension crescendo jusqu'à l'accident qui va venir bouleverser la paisible vie familiale des Creed. L'atmosphère lugubre est accentuée par les visions cauchemardesques de Rachel qui font resurgir son passé douloureux, et par une bande-son qui prend aux tripes.


La mise en scène est soignée, les décors fidèles à ce que l'on peut attendre de l'univers de Stephen King et le film rend remarquablement bien la fascination que l'auteur a pour les monstres en tout genre et pour la mort. Et, comme dans toute oeuvre de Stephen King, les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit : est-ce le Wendigo qui figure dans la mythologie des Amérindiens Algonquiens ou des gens comme vous et moi issus du commun des mortels ?


Simetierre est, à mon sens, un bon film d'horreur. La peur y est savament et lentement distillée, offrant au public quelques sursauts sans trop en abuser. Les acteurs sont convaincants dans leur rôle respectif. Jason Clarke et Amy Seimez forment un couple de parents crédible, au bord du désespoir  et de la folie face à la perte tragique de leur fille (Jeté Laurence impeccable en petite fille modèle qui devient froide et insensible comme la mort qui l'a fauchée). John Lithgow, qui incarne leur vieux voisin est, comme à son habitude, à la hauteur du rôle qui lui a été confié.


Et si l'on peut regretter de ne pas plus voir les enfants masqués aperçus dans la bande-annonce et dont l'apparition ajoutait au macabre ambiant, Simetierre est très loin d'être le désastre que semblent décrire plusieurs chroniques sur la toile ! Simetierre c'est 1h41 d'horreur mêlée à une tristesse incommensurable, on en sort à la fois effrayé et marqué par la façon dont la mort d'un enfant est abordée (et sans doute choqué aussi de ce que l'humain est prêt à faire pour ne pas perdre ce qu'il a de plus cher au monde). A la fois épouvantable et poétique à sa façon, Simetierre est à découvrir en ce moment en salles !

Lady Fae

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