mardi 12 novembre 2019

Festival International de Science-Fiction, retour sur l'édition 2019 des Utopiales


Le ressenti d’Athina :

Cette vingtième édition du festival des Utopiales a encore une fois globalement comblé les attentes d’un public toujours plus nombreux, qui a cette année dépassé l’impressionnant nombre de 100 000 ! A quel prix, toutefois… Lieux saturés dès le vendredi, circulation extrêmement difficile (soulignons à ce point une situation très délicate pour les personnes en situation de handicap, quelle que soit la nature de ce dernier), atmosphère étouffante, files d’attente interminables, quasi impossibilité d’assister aux tables rondes, mise en place en urgence le week-end d’un système de « tickets » à propos duquel il y a eu de gros soucis de communication… Ces dysfonctionnements ont suscité un certain mécontentement, notamment de la part des habitués du festival, qui peinent aujourd’hui à en reconnaître l’esprit d’origine et ont été déçus de ne pouvoir accéder à une grande partie du programme prévu. Accueillir toujours plus de visiteurs, est-ce vraiment souhaitable ? Réalisable dans les conditions actuelles ? Il est grand temps de mener une réflexion approfondie sur les conditions d’accueil du public (réaménagement des lieux, choix à opérer concernant les propositions à conserver ?) et les objectifs du festival.

Outre ces difficultés liées au succès de la manifestation, soulignons la grande qualité de la programmation, notamment au niveau du cinéma. Les propositions en matière de compétition de courts et longs métrages étaient vraiment soignées, représentatives de tout ce que peut offrir la SF d’aujourd’hui dans la grande variété de ses styles sur les thèmes choisis.  Sans compter des rétrospectives synonymes d’immersion au sein d’œuvres incontournables du genre, aussi bien pour les grands que pour les petits. 

Les expositions étaient cette année bien mises en valeur, même si la circulation autour de la grande exposition de Mathieu Bablet n’était guère évidente. L’œuvre de Schuiten et Durieux était impressionnante de beauté, avec une parfaite mise en lumière.

Difficile d’évoquer ici toute la richesse du programme. Quelques frustrations subsistent, du fait de l’impossibilité d’assister à certains rendez-vous passionnants (rencontres et tables rondes). Il fallait, cette année plus que jamais, élaborer sérieusement son planning, faire des choix et espérer obtenir une place !

Comme toujours, on ressort des quatre jours de festival enrichi, l’esprit en ébullition, dans les étoiles, des idées de découverte (cinématographiques, graphiques, littéraires etc) plein la tête et une furieuse envie d’être déjà à la prochaine édition ! 

Athina


Le ressenti d’Etoile, 8 ans, fille d’Athina :

Cette année, le festival des Utopiales proposait au jeune public un choix d’activités particulièrement varié ! Au-delà de l’habituel (et toujours très sympa) pôle ludique, l’espace jeux vidéo proposant les dernières productions des studios locaux était particulièrement intéressant. Jeux d’arcades, sur ordinateur, tablette, réalité virtuelle, etc. Le tout présenté par des concepteurs très attentifs aux remarques du public et prompts à faire partager leur passion et leurs idées pour développer ou améliorer leurs créations.

Notre chroniqueuse junior, Etoile, a particulièrement apprécié le jeu Particubes, une application de Pixel Art encore en phase de développement, qui mérite d’être soutenue ! "J’ai testé des jeux vidéo, il y avait un jeu qui s’appelait Particubes, fait par des messieurs vraiment très gentils. Par contre, c’est un jeu qui n’est pas encore fini. Ce qui est bien, c’est que c’est le joueur qui fabrique ce qu’il veut. Moi j’ai essayé de construire des barrières pour pas que les personnes tombent d’une île dans le ciel." 

Pour découvrir l’univers de Particubes, c’est ICI.


Au-delà du jeu, le jeune public a cette année eu la chance de profiter d’une nouveauté : l’école du Professeur Zutop ! Conférences adaptées aux plus jeunes, ateliers codage, programmation…. Pas le temps de s’ennuyer ! Il était toutefois, comme pour les "grands", difficile d’accéder à certaines activités et de profiter pleinement du cadre du festival dans un environnement rapidement saturé où il était même parfois dangereux de circuler en famille …

Etoile nous livre son ressenti : "Cette année, il y a eu beaucoup trop de monde.  Il y avait plein de choses pour le jeune public, dont des ateliers proposés par l’association Accoord Efferversciences. J’ai fait un atelier où il fallait programmer une voiture robot. J’ai aussi fait avec mon père un jeu avec des boîtes (jeu de programmation). Il y avait plusieurs niveaux."


Ces ateliers, d’une durée d’une heure, était particulièrement intéressants, pas toujours faciles, mais bien encadrés et très valorisants pour les juniors passionnés ! 
« J’ai aussi vu des films et des courts-métrages, j’ai beaucoup aimé "Au plus près de la Lune" (Chronique d’Etoile consacrée à la programmation cinéma jeune public)

"Il y avait des conférences pour enfants mais je n’ai pas pu y aller, il y avait peu de place. J’ai assisté à la leçon inaugurale du président, j’ai pris un peu de notes mais j’ai pas tout compris donc je me suis ennuyée."

Etoile étant une cinéphile avertie, a également assisté à la projection du film "Proxima" en compagnie de sa Maman Athina et de Lady Fae. Elle s’est montrée très attentive et n’a pas hésité à poser de nombreuses questions, tant sur l’histoire et les relations entre les personnages (le film étant centré sur le lien entre une petite fille de 8 ans et sa maman cosmonaute sur le point de partir en mission) que sur les aspects plus techniques de la préparation du voyage dans l’espace. 

Pour résumer ses quatre jours de présence au festival, Etoile conclut :
"Les Utopiales c’est un hyper bon endroit pour les enfants. Ce que j’aime le plus dans le fait de venir aux Utopiales c’est venir comme chroniqueuse, marquer des choses sur mon cahier. Je teste des choses comme des jeux qu’on peut faire après à la maison. J’ai testé des jeux au pôle ludique, des jeux de société. J’ai testé aussi un jeu d’énigmes et casse-tête sur tablette, "The Room".

Comme sa Maman, Etoile a déjà hâte d’être à la prochaine édition !

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