Crédit photo : Anne Barot |
L’Étrange Librarium : Bonjour, pouvez-vous vous présenter et parler de votre parcours, présenter votre ouvrage "Le Froid", premier volet de “Rémanences”, à nos lecteurs ?
Jonathan Gillot : Tout d’abord, bonjour aux lecteurs de L’Étrange Librarium. C’est un plaisir de pouvoir s’adresser à un public rompu au récit fantastique !
Pour évoquer brièvement mon parcours, j’ai fait de longues études universitaires jusqu’à obtenir mon doctorat de physique quantique en 2013. J’ai ensuite travaillé sur la détection d’ondes gravitationnelles et la physique atomique.
En tant qu’écrivain, j’ai publié deux ouvrages en 2016 et 2017 : le premier, Désordres, est un thriller politique et le second, Rémanences, est une série romanesque de thrillers fantastiques.
Voici quelques mots sur l’univers de cette série. Il y est question de rémanences d’êtres disparus dans des conditions sordides, qui tentent à tout prix d’utiliser des vivants pour être en paix. On les appelle des projections. Elles ne sont que des mécanismes physiques qui cherchent à transiter d’un état de souffrance vers un état de sérénité. Ceci dit, pour y parvenir, une projection est capable de persécuter un vivant jusqu’à l’occire.
Une organisation de l’ombre lutte contre ces mécanismes très puissants : l’Ordre. L’une de ces techniciennes, Lana de Bel-Air, n’est rien d’autre qu’une sorcière moderne. Elle intervient ponctuellement pour prévenir les drames en détruisant les projections. Hélas, l’organisation est en proie à des luttes intestines dont Lana va faire les frais…
Le premier épisode est sorti l’an dernier et commence par des évènements paranormaux autour d’une femme isolée. Je n’irai pas plus loin pour éviter de vous spoiler l’affaire !
E.L : Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amené à écrire ?
J.G : C’est mon premier roman, "Désordres", qui a lancé ma carrière d’écrivain. À l’époque, je vivais à Toulouse et ma ville natale (Chaumont) me manquait beaucoup. J’ai eu envie d’écrire un thriller dans lequel ma ville serait l’héroïne d’un monde au bord du chaos.
Le plus troublant dans cette histoire, c’est que les violences qui secouent la France ces dernières semaines sont assez similaires à celles qui sont au cœur de l’intrigue de Désordres. J’espère ne pas avoir été devin sur ce coup-là.
Par la suite, je me suis penché sur le paranormal. En tant que scientifique « cartésien », je n’accepte pas l’existence du surnaturel sans qu’il y ait un fondement théorique. Qu’à cela ne tienne, j’ai donc créé une théorie mêlant neurobiologie et physique pour expliquer l’existence de revenants. J’ai même fait de la sorcellerie une discipline scientifique…
E.L : Quelles ont été vos sources d’inspiration pour écrire votre roman(en littérature, au cinéma, en science puisque vous êtes titulaire d’un doctorat en physique quantique) ? Qui sont vos maîtres et coups de cœur en littérature et dans le septième art (principalement en SF, fantastique) ?
J.G : Puisqu’il s’agit de l’Étrange Librarium, je vais me cantonner à mes lectures favorites en fantastique et SF. Le number one du fantastique est pour moi Richard Bachman alias Stephen King. Quant à la SF, mon cœur balance, alors à défaut de les classer, je vais vous les balancer pêle-mêle : Fondation d’Isaac Asimov, Dune de Franck Herbert, Honor Harrington de David Weber, Spin de Richard Wilson et globalement la vieille collection Anticipation de Fleuve Noir. Bien sûr, j’en ai aimé beaucoup d’autres, mais ce sont là mes préférés, surtout Fondation.
Par la suite, la série Rémanences est amenée à développer son aspect thriller tout en restant une série de romans fantastiques. L’approche « scientifique » du thème des revenants va s’enrichir et je compte bien m’appuyer sur des effets quantiques ! Alors s’il faut citer des sources d’inspiration du côté de la physique, je dirais Erwin Schrödinger, Richard Feynman et Stephen Hawking. Ces gens-là versaient tous dans le métaphysique et la philosophie, ce qui est bien commode pour imaginer.
E.L : Comment s’est organisé le travail d’écriture ? Avant et après la publication ? Pendant l’écriture, le moment de la journée où vous écrivez le mieux ? Un rituel autour de l’écriture ?
J.G : J’écris la nuit, en général de 23h à 3h-4h du matin, ce qui n’a pas toujours facilité ma ponctualité au laboratoire…
Je n’ai pas de rituel particulier dans l’écriture. Ceci dit, la présence d’un chat m’aide à me concentrer et à avancer. Allez savoir pourquoi…
E.L : Autre chose à nous faire partager ? Vous avez carte blanche ! (lien vers votre site, page facebook, remerciements, accueil de votre ouvrage par les lecteurs, futurs projets, adaptation de votre roman…)
J.G : Beaucoup de lecteurs m’ont confié avoir eu des difficultés à dormir après avoir lu Rémanences 1. Ils ne sont pas près de trouver le sommeil puisque Rémanences 2 est terminé… Il part très prochainement chez l’éditeur.
Voici mon Facebook, n’hésitez à pas laisser un commentaire pour me dire ce que vous pensez de Rémanences.
Propos recueillis par Lady Fae
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