Unregistered, de Sophia Banks (USA)
Ce joli film suit la romance d'un tout jeune couple, dans une cité du futur dominée par la politique de l'enfant unique. De prime abord légère dans les premières secondes, l'atmosphère devient très vite plus lourde. On s'étonne que la jeune femme enregistre via sa lentille tous les moments passés avec l'élu de son cœur. La raison en est dévoilée en fin de court-métrage, dont la tension va crescendo. Un beau travail de Sophia Banks particulièrement touchée par le sujet du totalitarisme.
L'animateur et illustrateur Yves Paradis signe ici une œuvre de tout juste dix minutes, sans script ni storyboard, comme cela est précisé à la fin de la diffusion. Le fil du scénario s'est donc trouvé déroulé tout au long de la réalisation, jour après jour. Cela donne un film d'animation improvisé, selon un procédé certes original et créatif, mais au résultat quelque peu confus.
Un clone envoyé sur une Terre à l'environnement toxique cherche activement des traces de vie. Une atmosphère suffocante très bien rendue pour une œuvre qui manque cependant de réelle consistance et de rythme pour convaincre vraiment.
Perfectly natural, de Victore Alonso Berbe (USA)
Dans une société où les travailleurs sont contraints de tirer un trait sur leur vie de famille, un couple se voit offrir la possibilité de connecter son bébé de manière à ce que ce dernier les perçoivent sous forme de réalité virtuelle pendant de longues phases de sommeil. Un court métrage glaçant, extrêmement efficace, qui laisse un énorme sentiment de malaise.
L'histoire d'un gentleman entouré d'automates qui règlent sa vie se trouve bouleversée par la rencontre avec une femme libre dont il tombe instantanément amoureux. Une réalisation très poétique dans une esthétique steampunk.
Somnium, de Mayed Al Qasimi (Grande Bretagne)
Une livreuse intergalactique accompagnée de par un ordinateur de bord attachant se trouve confrontée subitement à des missions qui dérapent. Une œuvre plutôt originale et bien conçue, au rythme soutenu.
Snowflakes, de Faye Jackson (Grande Bretagne)
Deux Jamaïquaines se trouvent sur le point d'être expulsées du Royaume-Uni lorsqu'un retournement de situation pour le moins surprenant les sauvent : l'éclosion brutale d'un virus qui transforme les Blancs en poussière… Un court-métrage au style et au ton décalé, plutôt déconcertant, qui peine à convaincre.
Pour résumer, une session présentant des œuvres assez hétérogènes tant dans le propos que dans la qualité.
Athina
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