mercredi 10 avril 2019

Captive State, de Rupert Wyatt


Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, la ville de Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l'envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.

Sorti il y a tout juste une semaine en salles, j'ai pu découvrir Captive State au CGR Carcassonne, partenaire de L'Etrange Librarium.
Le réalisateur Rupert Wyatt, qui depuis La Planètes des Singes : Les Origines (2011) s'est fait très discret, revient ici avec un excellent film de sicence-fiction à "petit budget", toutes proportions gardées car le projet a tout de même coûté 25 millions de dollars !!!
Dans un univers post-apocalyptique voilà donc l'humanité sous l'emprise d'une dictature extraterrestre. Dix ans après la prise de pouvoir  sur Terre d'aliens franchement béliqueux, Chicago se voit divisée entre ceux qui ont se sont résolus à courber l'échine face à l'envahisseur et un groupe de résistants bien déterminés à se débarasser de l'ennemi.


Je venais tout juste de terminer de regarder les deux premières saisons de Colony sur Netflix et j'avoue être restée sur ma faim faute de fin justement ! Vu le thème traîté par Captive State on peut dire qu'il tombait à point nommé !
Qu'on se le dise Captive State a tous les atouts de son côté pour éveiller la curiosité du spectateur : un univers dystopique totalitaire, une ambiance opressante renforcée par une bande-son angoissante, des aliens qu'on n'aimerait guère croiser de jour comme de nuit au détour d'une rue crasseuse dans un Chicago à bout de souffle...

Une semaine après sa sortie dans les salles obscures Captive State divise les cinéphiles. Qualifié par certains de film de série Z voire d'immense déception il est pourtant à mon sens un excellent long-métrage oscillant entre science-fiction et thriller politique. Porté par un casting qui n'a rien à envier au blockbusters (John Goodman, Vera Farmiga...), Captive State est un film qui, de par sa permanente tension, a tout pour garder captif son public sans jamais laisser entrevoir l'issue du combat avant la toute fin. 
C'est certes un film qui déroule lentement son intrigue et qui, par son rythme, peut déstabiliser le cinéphile plus habitué à de l'action à tout va. Mais c'est avant tout un long métrage propice à la réflexion, une enquête qui dévoile ses indices et son propos de fond par petites touches successives. Et c'est bien là que le film gagne en substance et nous donne l'impression d'une réalité possible. Pour l'ambiance il n'est d'ailleurs pas sans rappeller un de ses illustres prédecesseurs : Distric 9 de Neill Blomkamp. On y retrouve ce même côté cafardeux et inquiétant et des personnages marqués par ce qui leur arrive.

Sombre, proprement filmé et porté par des acteurs qui ne surjouent pas Captive State, s'il ne fait pas l'unanimité, mérite tout de même d'être découvert. En bref Rupert Wyatt signe, avec Captive State, un surprenant film de SF qui sait s'affranchir des clichés propres à ce genre sans toutefois renier ses origines. 

Lady Fae

4 commentaires:

  1. Film intéressant avec de l'action, de l'intrigue, et de bons acteurs... Bon déroulement de l'histoire et quelques intrigues.... Néanmoins la fin est aussi surprenante qu'inattendue, on reste sur une légère déception de ne pas avoir une vraie fin d'histoire...je conseille pour les fans de films d'actions, sciences fictions :-)

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    1. Concernant la fin on voir pourtant bien ce qui se profile. Le personnage qui allume l'étincelle donne le courage aux autres de suivre (on voit que ça se propage sur la carte pendant le générique !).

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  2. Merci d'avoir présenté ce film, je n'en ai pas du tout entendu parler !

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    1. De rien, si jamais vous le voyez n'hésitez pas à venir partager votre avis !

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