L'Etrange Librarium : Vous avez réalisé les montres du court-métrage 300 000 Kilomètres/seconde de Stéphane Réthoré. Tout d'abord nous aimerions connaître votre parcours et ce qui vous a conduit à devenir accessoiriste ?
Artirom : Je suis un peu un accident dans le métier. Après le décès de mon père, je me suis mis à faire des tableaux, de la sculpture, des photos et des vidéos. C'était ma façon de combler le vide. Au fil de mes rencontres j'ai été sollicité pour fabriquer des accessoires.
Ce n'est pas mon métier mais c'est devenu une passion dévorante !!! Yep ! Je fonctionne au coup de coeur et au challenge.
E.L : Comment en êtes-vous arrivé à rejoindre l'équipe de 300 000kilomètres/seconde ?
Artirom : J'ai découvert le projet via le site Ulule. Ca m'a permis de rentrer en contact facilement avec le réalisateur !!! Yep yep yep ! J'étais confiant pour notre rencontre car je m'étais amusé quelques temps auparavant à faire des montres "voyageur du temps". J'aime beaucoup les hasards... Nous nous sommes fait confiance.
E.L : Pour la création des montres, aviez-vous carte blanche, des directives pour orienter la création ou une demande bien spécifique ?
Artirom : Le réalisateur avait une idée bien précise de la montre. C'était la première fois que j'avais un cahier des charges aussi précis !!! Rotation des aiguilles dans les deux sens, vitesse de la rotation, insertion de diamant, date rotative, petites vis mobiles pour le tournage, installation de quatre aiguilles, boutons de commande des mécanismes.
Comme le cahier des charges était trop ambitieux pour le budget il m'a laissé carte blanche pour le visuel de la montre. Le réalisateur est toujours resté proche de la création. C'était un véritable travail d'équipe.
Je pense que le réalisateur avait un seul ennemi : son budget !!! Il voulait la montre plus petite et plus moderne.
E.L : Pour la fabrication, comment cela se déroule t-il ? (dessins préparatoires, sources d'inspiration ? fabrication en elle-même : technique et matériaux ?)
Entre l'idée couchée sur le papier, ce que l'équipe avait en tête et ce que vous voyez comment conciliez-vous tout cela pour un rendu au plus proche des attentes ?
Artirom : Pour la création des ces montres j'ai été inspiré par le mouvement steampunk. Le réalisateur avait un croquis de la montre de jeu plus moderne. J'essaye de communiquer un maximum avec le réalisateur afin que le projet s'enrichisse également de mes idées (création d'un hublot, double bracelet). Il a d'abord fallu faire un prototype pour avoir une base de travail. Je me suis documenté sur les montres et leurs mécanismes. Après beaucoup de réflexions et de casse-tête, je me suis lancé à la recherche du matériel. Merci E-*** ! Yep ! (achat de plusieurs réveils, montres et bric et broc).
Comme je travaille toujours gratuitement sur ce genre de projet et que j'y mets beaucoup de passion et de patience, je garde toujours les objets après le tournage.
Vous pouvez retrouver le travail d'Artirom sur son site internet.
Propos recueillis par Lady Fae
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