Festival Art to play
6ème édition
18-20 novembre 2016
Parc des expositions de Nantes
Pour sa sixième édition, le festival de la geek/manga/pop culture s’est offert cette année le plus grand hall du parc des expositions. Cette plus grande superficie permet certes de déambuler plus facilement, toutefois on peut regretter que ce gain d’espace serve essentiellement à une extension de la partie purement "commerciale" du festival. Les pôles "artistes" et "créateurs" accueillent certes quelques stands montrant des œuvres originales de toute beauté et des savoir-faire impressionnants, toutefois ils regorgent également de marchands de bonbons/produits asiatiques/peluches et autres gadgets (aux prix souvent assez exorbitants) qui ont tendance à occuper une place quelque peu démesurée. Certains beaux projets (tels que les contes de Grinn, dont nous vous avions parlé l’année passée) sont relégués dans des recoins et pas nécessairement mis en valeur, ce qui est bien dommage, au regard de la qualité de leurs travaux et de leur apport aux cultures défendues par le festival.
Artistes et créateurs |
Pôle commercial |
On a ainsi parfois davantage l’impression d’être au sein d’une foire géante que dans un festival. Cette sensation est accentuée par la musique souvent tonitruante et le brouhaha ambiant, particulièrement usants. Il est ainsi souvent difficile d’échanger avec les artistes ou créateurs car on ne peut se faire entendre sans hurler. L’organisation des lieux est sans doute à revoir, afin d’éviter ce genre de soucis.
Du fait de cette accumulation de bémols, les tarifs pour accéder aux lieux semblent quelque peu exagérés, d’autant qu’il faut parfois payer pour accéder à certaines activités, comme prendre place pour une photo à bord d’une Delorean.
The Delorean experience |
La programmation fut, comme toujours, très variée, et de qualité assez inégale.
Les You Tubeurs étaient cette année au cœur du festival, avec beaucoup de séances de dédicaces. Ils attirent une foule d’ados mais il semblerait que le festival y perd pas mal de son âme originelle.
Côté salle de projection, on note quelques belles découvertes, dont "The Last Man" (animé fantastique), présenté en exclusivité par les auteurs, dont nous vous reparlerons très prochainement.
Il est toutefois à déplorer que l’essentiel de la programmation soit constitué d’épisodes isolés de séries animées, ce qui laisse très souvent le spectateur sur sa faim, et ne permet que trop rarement de prendre le temps de découvrir et apprécier les univers et personnages présentés.
Les expos, ateliers et initiations sont intéressants mais souvent insuffisamment développés et mis en valeur. Les concerts proposés sont plutôt sympas. On retrouve ainsi avec plaisir la chanteuse Miou, qui offre toujours une prestation de qualité.
Petit coup de cœur pour l’équipe locale de Quidditch, avec laquelle nous avons eu un échange très sympa, dont nous vous reparlerons plus en détail !
Pour conclure, Art to play reste un melting-pot de styles, influences, cultures qui ne manque pas d’intérêt et fonctionne plutôt bien, notamment grâce à la présence et à la participation active du public, des fans et des cosplayeurs. Il me semble cependant que l’organisation compte un peu trop sur ces derniers pour créer ambiance et animation, ce qui est regrettable.
Art to play cherche à se développer, mais semble parallèlement en pleine confusion quant au choix de son identité, qui mériterait d’être clarifiée, afin de retrouver une âme, cette année trop "diluée". Cependant, nous n’avons pas boudé notre plaisir, entre ambiance bon enfant et quelques jolies découvertes.
Athina
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire