mardi 27 décembre 2016

Gecko de John Renmann



Guadeloupe. Ville de Pointe-à-Pitre. 
Le jour se lève sur la place de la Victoire, révélant un corps atrocement mutilé.
L'esquisse d'un mystérieux lézard tracé avec le propre sang de la victime s'exhibe sur les pavés du site.
Très vite, l'île est le théâtre de meurtres perpétrés par ce qui se révèle être une créature ayant l'aspect d'un chien monstrueux.
A chacune des tueries, l'horrible signature écarlate est omniprésente : un gecko dont on dit qu'il est de mauvais augure.
Les inspecteurs Nicolas Rousseau et Marie Kancel se lancent dans une enquête où sorcellerie et croyances populaires vont se mêler.

Ce roman, signé John Renmann, nous entraîne dans une enquête policière captivante sur fond de contes, de légendes et de croyances antillaises.
Menées par un inspecteur bourru mais bien sympathique - Nicolas Rousseau, accompagné d'une collègue non moins efficace, Marie Kancel - les investigations vont nous permettre de découvrir .différents personnages fort bien décrits. Le récit nous tient en haleine, surtout ponctué par les nombreuses attaques meurtrières de la bête. Mais est-elle vraiment seule à accomplir de si horribles crimes ? Est-ce seulement un loup, ou des chiens, ou le monstre de Madame Hubert * ?

L'auteur part d'un postulat original, dans une région du monde que nous connaissons peu que ce soit de par sa faune (présende d'hylodes - grenouilles arboricoles) ou de sa flore (gommiers, acomats-boucan). De plus l'écriture, qui se veut fluide, simple mais pas simpliste, ne dénature pas l'intrigue. Narration et dialogue s'alternent, offrant au public, une lecture agréable et rythmée.

Non content de nous livrer un thriller haletant, l'auteur John Renmann nous plonge dans une Guadeloupe à la végétation luxuriante et nous fait découvrir son pays et ses traditions ancestrales (Vaudou...)

Dame Pétronille

* Le monstre de Mme Hubert/ Bèt a Man-Ibè Nous avons trouvé plusieurs versions à ce sujet : 

- "esprit plus ou moins matérialisé qui a l'aspect d'un cochon qui passe la nuit en courant avec de nombreux petits à sa suite".
- "guérisseuse qui parcourait les bois la nuit à la recherche de plantes médicinales et magiques". Cependant ceux qui venaient la consulter en secret la nuit tombée la critiquaient et la méprisaient une fois le jour venu provoquant ainsi son courroux.
- "Truie vivant en autarcie avec sa nombreuse progéniture, Man Ibé serait cette méchante femme métamorphosée par  un sorcier revanchard. Elle parcourt les rues des villes escortée par les grognements étranges des petits cochons et le bruit infernal d'une chaîne métallique, symbole de la souffrance, à la recherche d'une délivrance.  Malheur au curieux qui tenterait de l'apercevoir ne serait-ce qu'à travers le trou d'une serrure, il serait atteint de cécité. Le charivari qui précède son arrivée déclenche la fermeture des volets". Selon H. Migerel, 1987

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