L'Etrange Librarium : Bonjour,
pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours,
présenter votre roman à nos lecteurs (diplôme, expérience
professionnelle, bibliographie ?
Danielle Gourbeault-Petrus : Bonjour, Lady Fae, je suis très heureuse d’être interviewée par L’étrange Librarium. Mon parcours ? Un peu chaotique. Après un passage rapide en fac de droit, j’ai exercé quelques mois comme assistante dentaire avant de fuir, puis je suis devenue maman, et enfin j’ai décidé de reprendre les études en fac d’Histoire, je suis donc professeure d’Histoire Géo, mais au lieu d’écrire des romans tristes sur le métier d’enseignant, j’ai préféré les littératures de l’imaginaire.
Le Marais des Sauryls est mon premier roman publié. Caché au fond d’une forêt tropicale, ce marais est un lieu mythique qui abrite les sauryls, montures prodigieuses des Chevaliers Rergh. Mon héroïne, Ragghé (prononcez Radgé ; il y a de la rage dans ce nom), naît dans un milieu modeste d’artisans forgerons. Son côté droit est marqué depuis sa naissance d’un signe porté uniquement par les Chevaliers. Cette simple différence la désigne comme une anomalie dangereuse à ceux qui veulent retrouver le marais et s’emparer de son secret.
E.L : Quelles
sont vos sources d’inspiration ? Vos maîtres et coups de
cœur en littérature et coup de cœurs cinématographiques ?
D.G.P : Mes sources
d’inspiration sont multiples, j’ai toujours eu un livre en cours,
voire deux. Enfant, j’ai dévoré les contes, les romans de
chevalerie, les romans de la Table Ronde, mais aussi, en cachette, je
lisais Corto Maltese dans le journal Pif interdit de séjour à la
maison. Mes auteurs de BD préférés sont Tardi, Bourgeon, Druillet,
Léo, Loisel.
Mes choix
littéraires sont assez variés : peu de fantasy, pour ne pas
être influencée. J’aime bien les œuvres historiques, les romans
d’Henri Loevenbruck… Dernièrement j’ai lu La Quête, de Robert
Lyndon, une sorte de voyage initiatique à l’époque de Guillaume
le Conquérant, vraiment passionnant.
En matière
cinématographique, j’apprécie la comédie mais aussi le cinéma
d’auteur. Cette année, j’ai beaucoup ri avec « Les garçons
et Guillaume, à table ! » de Guillaume Gallienne. J’ai
aussi regardé Star Wars pour la vingtième fois (au moins), je vous
le dis, je suis plutôt bon public…
L’art aussi
m’inspire en particulier le bestiaire médiéval ou l’art
celtique.
E.L : Qu’est
ce qui vous a amené à écrire ?
D.G.P : Je ne saurais dire.
Enfant, j’ai toujours adoré raconter des histoires, ça ne faisait
pas de moi une menteuse, c’était juste pour embellir le quotidien.
Quand j’ai su tenir un stylo, j’ai mis mes histoires sur papier
et je les lisais aux copains qui me trouvaient bizarre.
E.L : Comment
s’organise le travail autour de l’écriture, Avant, après la
publication. Pendant l’écriture, le moment de la journée où
vous écrivez le mieux ? Un rituel autour de l’écriture ?
D.G.P : Pour écrire, je
choisis plutôt le petit matin et le soir, tard. Vous avez deviné,
mes nuits sont courtes. J’essaie de m’imposer un moment
d’écriture chaque jour, et de plus en plus j’ai besoin du
silence. Je travaille longuement mes phrases, déplace les groupes de
mots, traque la faute d’orthographe, la répétition, le « mot
fétiche » (c’est celui qu’un auteur peut placer des
dizaines de fois dans un roman sans s’en rendre compte). Je sabre
l’adverbe inutile, le verbe de communication trop évident, la
description remplissage…Tout ce qui peut rendre un style
« lourdingue ». Le secret : la lecture à haute
voix.
E.L : Autre
chose à nous faire partager ? Vous avez carte blanche ! (
un mot sur la maison d’édition, retour que vous avez eu des
lecteurs, ce qui vous plait en SF ? Ce que vous souhaitez
transmettre en écrivant ? Récompenses ou prix reçus pour
votre livre ? Invitation à visiter votre blog, futurs projets…
D.G.P : Comme tout nouvel
auteur, la recherche d’une maison d’édition s’est révélée
ardue. Finalement, Annaéditions une jeune maison d’éditions m’a
donné ma chance et je profite de cette interview pour remercier
Nicolas Charpentier. Je fais ma promotion sur les réseaux sociaux,
et je me rends au moins une fois par mois à la rencontre des
lecteurs. J’aime beaucoup les séances de dédicaces, les gens sont
aimables, curieux et contents de rencontrer des auteurs. Jusqu’à
présent, je n’ai pas eu de mauvais retour sur Le Marais des
Sauryls. Ceux qui ne lisent pas de fantasy me disent qu’ils
apprécient l’écriture. Ils sont intrigués par le fait
qu’une professeure puisse se consacrer à ce genre de littérature
considérée à tort pour ados plus ou moins prolongés. Heureusement
les choses évoluent. Ragghé mon héroïne plait à toutes les
générations et beaucoup aux filles qui s’identifient à elle,
peut-être parce qu’elle est rebelle, qu’elle n’attend pas le
prince charmant et s’impose par son art autant que par sa volonté.
Le Marais des
Sauryls a une suite sur laquelle je travaille encore. Le titre :
L’alliance des Endomices. Il devrait paraître au mois d’octobre
(si je travaille bien). Les enfants de Ragghé ont grandi mais chut,
je n’en dis pas plus.
J’invite les
lecteurs de l’Étrange Librarium à retrouver Le Marais des Sauryls sur sa page Facebook. Je serai ravie d’échanger avec eux.
Mes projets ensuite
sont la publication d’une saga familiale, dans un imaginaire
totalement différent, déjà écrite et en « affinage ».Donc, beaucoup de
travail, ce qui nous donnera l’occasion d’échanger encore.
Propos recueillis par Lady Fae
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire