mardi 12 août 2014

Jumanji : du roman jeunesse au film

"Jumanji, un jeu pour tous ceux qui espère laisser derrière eux leur univers.
Lancez les dés pour déplacer votre pion, un double donne le droit de rejouer.
Le premier qui arrive au bout à gagner.

Aventuriers méfiez-vous, ne commencez que si vous avez l'intention de finir.
Les effets saisissants de ce jeu ne cesseront que lorsqu'un des joueurs aura atteint Jumanji
et prononcé son nom."

Un roman jeunesse...

Tout commence par un roman intitulé Jumanji et écrit par Chris Van Allsburg en 1981. L'histoire débute en 1969. Alan Parish, un enfant de 10 ans , fils d'un riche industriel, martyrisé par ses camarades de classe, découvre sur un chantier une malle contenant un jeu : Jumanji. Malgré les mises en garde énoncé dans les règles l'accompagnant il va, avec son amie Sarah, commencer la partie qui bouleversera à jamais le cour de sa vie.
Presque 30 ans plus tard ce sont Peter et Judy qui découvrent à leur tour le jeu et vont tenter de terminer la partie entamée par Alan et Sarah.

Ce récit emprunte ses codes à la culture pulp, c'est-à-dire à de courts récits fantastiques qui paraissaient dans les années 20/30 dans des revus populaires (Weird Tales...) qui ont comptés dans leur pages des auteurs comme Isaac Asimov, Ray Bradbury ou Lovecraft.

Dans Jumanji nos quatre héros se retrouvent aux prises avec des créatures féroces venues d'une Afrique mystérieuse et méconnue. La présence du chasseur Van Pelt renforce la vision de l'Afrique telle que la voyait les blancs au début du XXème siècle : une contrée sauvage.
Si le roman demeure discret lors de sa parution la donne va changer en 1995 !

Le film, un réalisme immersif



Ce film de Joe Johnston sort en 1995 et va donner une seconde jeunesse au roman que les adolescents de ma génération ont pris plaisir à découvrir.
Le film reste fidèle au livre, sans doute aidé par le fait que l'auteur Chris Van Allsburg se soit chargé du scénario.

Porté par un casting de qualité (Robin Williams, Kirsten Dunst, Bonnie Hunt) et la musique de James Horner le film entraîne sans peine le public dans une aventure fantastique palpitante. Chaque lancé de dès réserve bien des surprises et on frissonne de peur face aux épreuves que doivent surmonter les héros.
A chaque annonce du jeu la tension est palpable. Pas de doute, pour Alan et ses amis "difficile sera la mission, les singe[entre autres...] ralentissent l'expédition"

Bien avant l'avènement de la 3D l'équipe réalise un coup de maître en matière d'effets spéciaux. Les animaux et plantes qui apparaissent au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire sont d'un réalisme surprenant : le troupeau d'animaux pénétrant dans la maison, les araignées géantes, les singes et les plantes rampantes sont plus vraies que nature. Même les changements climatiques annoncés ("A chaque pleine lune et en toute saison, il y aura la mousson, sur ton lagon") surprennent par leur réalisme.

Petits et grands sont pris au jeu (au piège pourrait-on dire) et le film se revoit avec plaisir 20 ans plus tard sans avoir pris une ride !
J'avais 9 ans lors de sa sortie en salle et à 28 ans je sursaute encore en me replongeant dedans !


 Robin Williams




Alors que l'actualité nous fait part du décès de Mr Robin Williams nous ne pouvions que revenir sur sa carrière. Ce grand acteur nous a fait rire, frissonner, pleurer, il nous a effrayé, surpris... Toujours juste jamais ridicule il apportait une émotion sincère à chaque rôle qu'il a interprété.
De L'Homme Bicentenaire à Mme Doubtfire, de Peter Pan à Mr Keating (Le cercle des poètes disparus) en passant par des êtres plus effrayant (le tueur dans Insomnia), il a su donner une profondeur aux personnages qui lui étaient confiés.
Il en va de même pour le rôle d'Alan Parish dans Jumanji. L'enfant perdu dans la jungle en attendant qu'un "cinq ou un huit" le délivre devient adulte et c'est un Robin Williams convainquant qui nous offre une de ses belles performances dont il avait le secret. Il pose son regard d'enfant enfermé dans un corps d'adulte sur un monde qui a changé, sur ses repères qui se sont envolés. La tristesse et la peur qu'Alan Parish ressent sont si bien jouées par Robin Williams qu'on en oubli parfois que tout cela est une fiction.

Emouvant et sincère, Robin Williams portait avec brio les films dans lesquels il apparaissait. 

Lady Fae

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