mercredi 17 septembre 2014

Godzilla, de Gareth Edwards


En ce 17 Septembre sort le DVD de Godzilla. L'occasion pour nous de revenir sur ce film et ce monstre hors-norme.

Car si il y a des films de genre et des films d'exploitation il y a parmi ces derniers des films de monstres. Ici point de héros aux muscles saillants mais bien des créatures aux écailles luisantes et fleurant bon la radioactivité.

Godzilla, venant du Japonais Gojira, contraction des mots Gorira et Kujira signifiant Gorille et Baleine (un clin d'oeil à sa taille sans doute !), a vu le jour en 1954 grâce à Tomoyuki Tanaka et au studio Toho. Il révolutionne le "cinéma de monstre" (Kaiju Eiga).
On retrouve bien sûr dans cette monstrueuse apparition la peur du nucléaire d'un Japon traumatisé par les bombardements d'Hiroshima et de Nagazaki mais aussi des préoccupations d'ordre écologique. L'homme en tant qu'apprenti sorcier usant du nucléaire créé par mégarde sa perte sous la forme de supers prédateurs.
De 1954 à 2014 ce ne sont pas loin de 30 films, et autant de mangas, comics, séries et jeux vidéos qui voient le jour.

Cette année est donc sorti sur nos écrans une toute nouvelle version de Godzilla réalisée par Gareth Edwards. Celle-ci n'est pas une suite de l'adaptation précédente (visible en Europe car d'autres sont sorties au Japon) datant de 1997  et réalisée par Roland Emmerich.
Si le postulat est quasiment le même (découverte par les humains d'un super-mutant), le monstre ici n'est pas issu d'experience mené par l'être humain mais un prédateur venu d'une ère où l'homme n'avait pas encore fait ses premiers pas. Se nourrissant de radioactivité il trouve dans le 20ème siècle et dans l'apparition de centrales nucléaires des conditions propices à son réveil.

Mais Godzilla ne s'éveille pas seul. D'autres Kaiju ouvrent à leur tour les yeux sur un monde qu'ils ne connaissent pas et qui ne les comprend pas. 
Ils sont cependant décidés à reprendre la place qui leur revient, n'en déplaise aux humains dépassés par les attaques à répétition d'adversaires colossaux.
Comme tout film américain à grand spectacle qui se respecte on nous sert une armée qui s'organise plus vite qu'il ne faut pour le dire, des effets spéciaux réussis (et assortis d'un budget à faire pâlir !) et un héros "beau gosse" tiraillé entre son amour pour la patrie et le désir de sauver sa famille. A noter bien sûr que ce héros perd très rapidement père et mère dans des circonstances tragiques.

Si la bande-annonce nous aiguille vers un scénario cliché à souhait il n'en ai rien une fois en salle. Nos attentes sont bousculées, le public s'en trouve (agréablement) surpris et se réjouit de la tournure que prennent les évènements.
On ne peut que saluer cet habile tour de passe-passe qui déstabilise le spectateur. On en ressort conquis !!!
Godzilla se retrouve bien malgré lui allier de l'homme dans un combat contre deux nouveaux Kaiju plus vindicatifs que jamais et portés par l'instinct de survis et de reproduction.

Entre des effet spéciaux à la hauteur (il en fallait vu la courbe croissance des monstres en 60 ans !), une musique qui accompagne bien le film et un casting de choix (Brian Cranston fugace mais convainquant et une petite french touch sous les traits de Juliette Binoche), Gareth Edwards réussi avec succès le pari de donner un second souffle (de dragon !!!) à des personnages pourtant maintes fois exploités.
On pourrait juste regretter de ne pas ressentir plus le désespoir de l'homme pourtant annoncé dans le trailer. Il passe vite de l'état de proie à celui de vainqueur d'un combat pourtant inégal.

Lady Fae et Lord Kavern 

L'avis de Munch Zilla...

M'ayant pleinement convaincu lors de mon premier visionnage, ce nouveau Godzilla aura été à la hauteur de mes attentes.
Bien obligé de prendre en considération les arguments de ceux qui n'auront pas aimé cette nouvelle version, je peux admettre que le film comporte quelques longueurs inutiles, mais lorsqu'il s'agit de l'ambiance pesante et apocalyptique servant à monter petit à petit le suspens jusqu'aux apparitions des titanesques créatures, je ne peux que saluer le coup de maître.
Par ailleurs niveau look, Godzilla retourner radicalement à ses sources tout en étant plus imposant que jamais.

Forcement très clichés par moment, il ne faut pas perdre de vue que l'essence d'un film comme Godzilla reste le plaisir (peut-être coupable) d'y voir de gros monstres s'affronter tout en rasant la moitié d'une grande métropole (avec le sujet du nucléaire en bonus). De ce point de vue le film remplit parfaitement son contrat en nous en mettant plein les yeux grâce à une réalisation à couper le souffle.

Vu le succès qu'il aura rencontré en salles, Gareth Edwards n'aura pas perdu de temps pour annoncer une éventuelle suite. La saga ayant soufflé cette année ses 60 bougies, si le reboot lui a permis de retrouver une nouvelle jeunesse, les monstres géants n'ont pas fini d'envahir notre paysage culturel.

Enjoy !

Munch

2 commentaires:

  1. Une énième interprétation d'un film déjà vu et qui a engendré des dizaines de copies plus ou moins réussies. Autant dire que cette version ne sort pas du lot. Les personnages sont caricaturaux : le héros, américain militaire avec ses gros bars musclés déchiré entre sa famille et sa patrie, le père scientifique fou qui se sacrifie pour le bien de tous, etc. Le scénario est prévisible et sans grande originalité. Bref un film qui ne présente pas beaucoup d'intérêt, pas même pour les bestioles dont les effets spéciaux sont assez réussis mais qui ne suffisent pas à donner suffisamment d'intérêt à un film fade et ennuyeux.

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  2. Ce n'est pas mon genre de film. Mais mon chéri l'a vu... et a apprécié !!!

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