mardi 16 décembre 2014

L'Épée d'M. Salvamorne, de Ken Areui




Œuvre audacieuse, "L’Epée d'M. Salvamorne" est une saga fantastique, publiée aux éditions Publibook,  que l’auteur prévoit de développer sur dix volumes. Comme l’indique le titre, l’intrigue est construite autour d’une épée, que diverses incarnations du Mal tentent de récupérer afin de provoquer la fin du monde.

Ken, le héros, est un jeune calédonien de 19 ans. Au début du premier Tome, il découvre, à l’occasion d’un voyage touristique dans le Massif du Mont Blanc, une très ancienne et légendaire épée, cachée dans une grotte. Cette arme a été créée par le monarque médiéval Max Salvamorne, qui l’a faite forger par un démon afin de décupler sa puissance et sa domination. Par le plus grand des hasards, le jeune Ken devient donc le nouveau possesseur d’une épée aux pouvoirs extraordinaires, qui attise les convoitises. Des démons, les Nasparts, mais également la réincarnation du Diable, souhaitent se servir de l’épée afin de précipiter la survenue de l’Apocalypse. De retour chez lui, Ken doit affronter Salvamorne revenu d’entre les morts et Nouméa se retrouve plongée dans le chaos. Heureusement, le jeune héros peut compter sur le soutien de ses jeunes cousines pour l’assister dans sa lutte contre le Mal.

Le Tome 2 situe l’action trois ans plus tard, alors que Ken s’est débarrassé de l’épée afin d’ouvrir une nouvelle page de son existence. Cependant, l’épée est retrouvée et le monde à nouveau en danger. Heureusement, Ken pourra encore une fois compter sur des alliés de choix afin de combattre ses ennemis.

Ken Areui tente, avec"L’Epée d'M. Salvamorne", de conjuguer science-fiction, fantastique, et même manga (description des scènes de combats notamment), tout en maniant divers styles d’écriture, le tout servi avec un humour et un second degré certains. Le rythme de la narration ne laisse aucun répit au lecteur, qui se trouve embarqué dans une succession d’actions, lui épargnant ainsi tout ennui. Les deux premiers Tomes se lisent vite et aisément.

Toutefois, ce début de saga souffre de divers défauts.
Le mélange des genres littéraires, s’il confère à l’œuvre un côté décalé et contribue à la teneur humoristique du propos, conduit parfois à un style assez brouillon et confus, d’une qualité globalement passable. De plus, les touches humoristiques mériteraient d’être apportées avec plus de finesse. On tombe en effet trop souvent dans un humour facile, voire lourd. 

La succession ininterrompue d’actions et leur rythme soutenu laissent le plus souvent une impression de précipitation. A vouloir être trop rapide, l’auteur brûle parfois des étapes, et l’accumulation de certaines scènes de combat relativement semblables lasse parfois le lecteur.

Enfin, l’auteur ne maîtrise pas toujours l’orthographe, ce qui, au bout d’un certain nombre d’erreurs récurrentes, finit par décrédibiliser le propos.

Malgré tout, Ken Areui est un auteur imaginatif et doté d’un certain potentiel, qui mérite d’être travaillé, afin que son œuvre, de sympathique, devienne respectable.
En attendant, ce début de saga pourra certainement trouver des amateurs parmi un public de jeunes adolescents, qui s’identifiera au héros et appréciera la simplicité du style et de l’intrigue. 

Athina

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