L'Etrange
Librarium : Bonjour, pouvez-vous vous présenter et parler de votre
parcours, présenter votre roman "Virus" à nos
lecteurs ?
G.C : Bonjour, à 56 ans,
journaliste au Parisien, j’ai beaucoup travaillé sur les questions
d’environnement : des ondes électromagnétiques, jusqu’aux
questions nucléaires. Virus s’est donc tout naturellement imposé
à moi. Pourquoi ce premier roman arrive-t-il si tard ? Tout
simplement parce que le métier de jeune journaliste dans un grand
quotidien laisse peu de répit pour écrire autre chose que des
articles de presse. Je pense que Virus, roman d’anticipation, n’est
autre qu’une incursion dans un futur proche. Virus raconte
l’histoire d’un virus informatique qui se transmet aux humains
par les casques audio. Mais saviez-vous que le premier homme à avoir été infecté par un virus informatique, est un ingénieur britannique ?
E.L
: Tout d'abord, qu'est-ce qui vous a amené à écrire ?
G.C : J’ai toujours écrit… ou
presque. Enfant, j’écrivais des poèmes. Adolescent, j’ai
commencé à rédiger des nouvelles. Et, comme je ne me voyais pas
faire autre chose dans la vie, que d’écrire, j’ai décidé de
devenir journaliste. Si Virus est mon premier roman publié, ce n’est
pas mon premier manuscrit. Deux autres l’ont précédé. Ces galops
d’essai m’ont confirmé que j’étais sur la bonne voie,
qu’écrire (autre chose que des articles de presse) faisait partie
de mon ADN. Et, c’est en lisant le recueil de nouvelles, Juste
avant le crépuscule, de Stephen King, que le déclic s’est
produit.
E.L :Quelles
ont été vos sources d'inspiration pour écrire votre roman (en
littérature, au cinéma, votre expérience personnelle
alimente-t-elle vos récits...) ? Qui sont vos maîtres et coups de
coeur en littérature et dans le septième art ?
G.C :
En littérature, mes mentors ne
sont pas nécessairement des auteurs de science-fiction, mais plutôt
de récits fantastiques. Ils s’appellent Mitch Albom, Haruki
Murakami, ou bien encore Stephen King. Je me sens beaucoup plus loin
du septième art, même si des réalisateurs comme Steven Spielberg,
Alfred Hitchcock, ou plus près de nous Luc Besson, ont certainement
dû influencer mon parcours. Mais, en règle générale, j’essaie
de me tenir à l’écart de ce que font ces monstres sacrés, afin
de ne pas trop me laisser influencer par leurs créations. Mon métier
de journaliste, plus encore que mon expérience personnelle, est
déterminant dans les histoires qui me viennent . En fait, comme
un aimant qui attirerait de la limaille de fer, je me nourris de
l’actualité télévisée, radiophonique, ou même tout simplement
des centaines d’e-mail que je reçois à mon poste de travail. Les
idées jaillissent alors, font des ricochets, pour devenir des
scénarios. Pour Virus, c’est en voyant tous ces jeunes gens-que
l’on appelle la génération Y -équipés de casques audio, dans la
rue, que l’idée a germé. Je me suis dit : "Si une
maladie était un jour transmissible par les casques audio, tous
seraient atteints." Le mot virus s’employant aussi bien dans
le domaine biologique qu’informatique, il a suffi de dérouler la
pelote de laine.
E.L
: Comment s'est organisé le travail d'écriture ? Avant et après la
publication ? Pendant l'écriture, le moment de la journée où vous
écrivez le mieux ? Un rituel autour de l'écriture ?
G.C
:
Pour créer -même si le mot est
pompeux- j’ai besoin d’une certaine vacuité d’esprit. Cette
disponibilité mentale, je la trouve en pratiquant la randonnée. En
marchant, l’histoire se met progressivement en place d’elle-même,
sans effort. Virus a été conçu dans une station de ski des Alpes,
où j’aime aller randonner en été. Je puise d’ailleurs dans ces
paysages, des éléments essentiels à la construction du récit.
Ainsi, le téléphérique urbain baptisé Colibri, fil rouge de
l’histoire, dans la mégapole, a été inspiré des télécabines
utilisées par les skieurs. Pour ce qui est du moment de la journée
où j’écris le mieux, c’est tout simplement celui où j’ai le
temps d’écrire. Les journées d’un journaliste étant avares en
temps morts, c’est donc de 21 heures à 23 heures, que, chaque
soir, je me mets à mon clavier. Cela n’a pas que des
inconvénients : la fatigue de la journée aidant, les barrières
inhibitrices tombent, et l’écriture devient plus fluide. Je n’ai
pas de rituel particulier, lorsque j’écris, sinon un besoin
impérieux de tranquillité et de silence. Beaucoup de lecteurs me
demandent si je connais déjà la fin de l’histoire, quand je
commence l’écriture. La réponse est oui. Ca me semble
indispensable, bien que tous les auteurs ne fonctionnent pas de cette
façon. Avant de commencer à rédiger, J’écris un synopsis qui me
donne les grandes lignes du canevas. Mais à ce moment-là, rien
n’est encore figé. Au fil de l’histoire, les idées continuent à
affluer, et à dessiner de plus en plus précisément, les contours
des personnages, et de leur vie. Je suis quelqu’un qui cherche le
mot juste dès les premières lignes. Chez moi, pas d’écriture
ultra rapide avec ensuite des corrections qui s’éternisent des
mois dans la douleur. Même si avant de le proposer à un éditeur,
je relis mon manuscrit un nombre incalculable de fois, pour faire la
chasse aux petites fautes et anomalies en tous genres. Je pense être
un perfectionniste.
E.L
: Autre chose à nous faire partager ? Vous avez carte blanche !
(lien vers votre site, page facebook, remerciements, accueil de votre
ouvrage par les lecteurs, futurs projets...)
L’histoire de Virus, sorti en
librairie le 16 février 2015, est un véritable conte de fée. (A ce
jour, il est actuellement en réimpression, car pratiquement épuisé.)
Quinze jours après sa parution, il recevait Le Coup de cœur d’une
grande librairie. Puis, j’ai eu la chance, grâce à mon éditeur
(Estelas Editions), de le présenter le 21 mars, au Salon du livre de
Paris. Le 13 juin, Frédéric Mitterrand, écrivain qui n’est plus
à présenter et ancien ministre de la Culture, invité d’honneur
du salon du livre de Coulommiers (77) -auquel je participais- repartait
avec mon livre. Le magazine Cerveau Science & Conscience,
spécialisé dans les neurosciences, a consacré quatre pages à
Virus, dans son numéro de juillet. Enfin, Virus vient d’être
sélectionné pour participer au prix du Premier roman, qui sera
décerné le 18 octobre au Salon du livre de Moret-sur-Loing (77).
J’ai été très surpris de constater
que mon lectorat est essentiellement féminin, et très jeune (15-30
ans). Beaucoup de mes lectrices attentent impatiemment une suite.
Quant à moi, je travaille actuellement à l’écriture d’un
second roman, inspiré, cette fois, d’une histoire vraie… à
faire froid dans le dos !
Et voici mon site : www.cordillot-roman.fr
Propos recueillis par Lady Fae
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