L'Étrange
Librarium : Bonjour, pouvez-vous vous présenter et parler de votre
parcours, présenter votre recueil de nouvelles "Aliens,
Vaisseau et Cie" à nos lecteurs ?
J.C Gapdy : Jean Christophe Gapdy,
dit JCG (c’est d’ailleurs ainsi que je signe la plupart de mes
MP et mails). 57 ans en 2014. Origine : terrien pure souche,
né dans un coin d’Aquitaine que les Anglais ont occupé et que
possédait l’Autre Aénor, Aliénor d’Aquitaine, il y a déjà
quelque temps. Famille ayant migré en Pays Forézien alors que
j’étais encore petit. Pays Stéphanois dont j’ai gardé quelques
expressions du parler gaga autant que des souvenirs des crassiers (dans la région Stéphanoise : on nomme ainsi les terrils, ces collines artificielles issues des résidus de la mine) et
de l’ASSE (Association Sportive de Saint Etienne).
Enfance et scolarité
très ordinaire qui se sont achevés après quelques méandres entre
une Sup Bio à Lyon, un retour en fac à Sainté, l’armée à
Angers et l’arrivée en Maîtrise d’Informatique à Lyon I. Marié
avec une épouse qui arrive encore à me supporter – on se
demande bien comment – et une équipe de quatre mousquetayres
du Roi qui sont nés pour les trois quarts en Provence avant de filer
de ci de là.
Voilà pour le bonhomme
et l’écrivain.
Concernant le recueil, il
est né par hasard. Un concours de nouvelles en hommage à Philip K.
Dick. Et un éditeur, Assyelle, qui n’a pas limité le nombre de
nouvelles à lui envoyer. Alors, j’en ai écrit quatorze, en
m’amusant à balayer les divers sous-thèmes de la SF :
dystopie, uchronie, aliens, space-opéra, technothriller, univers
divergents, post-apocalyptique, etc.
Deux n’ont pas été
retenues ; l’une était un peu trop kawaï et était trop
dissonante avec les autres. L’autre était légèrement plus hard
et ne correspondait pas à la ligne éditoriale. Enfin, lors de la
relecture et de l’assemblage, il est apparu que chaque nouvelle qui
tient plus de la novella qu’autre chose, cadrait bien sauf une. La
plus petite qui ne faisait que 8 pages et qui n’amenait rien de
plus au recueil. On l’a retirée d’un commun accord afin de
conserver quelque chose d’un peu plus homogène. Même s’il reste
encore beaucoup de défauts – c’est mon premier bond dans
l’édition – le recueil est relativement cohérent. Celles et
ceux qui l’ont lu – pas encore assez nombreux – l’ont
tous apprécié. Même si le classement des 3 meilleures novellas
varie d’une personne à l’autre.
E.L
: Tout d'abord, qu'est-ce qui vous a amené à écrire ?
J.C.G : L’habitude et le
plaisir de lire. Une imagination totalement débridée et débordante
qui me permet d’aller de la tendresse la plus complète jusqu’à
une noirceur fortement ensanglantée, voire une certaine folie des
personnages. Une idée du monde assez particulière liée au fait que
j’ai toujours aimé la féérie et les mondes à la Brian Froud et
Alan Lee. Tout autant que ceux de Jack Vance ou Franck Herbert. Enfin
une passion pour l’histoire avec deux époques que j’apprécie
toujours énormément, l’Égypte antique de l’ancien au nouvel
empire. Le Moyen-Âge avec une préférence marquée pour les
civilisations celtes, vikings et l’époque de Charlemagne. Du coup,
écrire est venu tout seul, sans y réfléchir durant mon
adolescence, mais c’est resté jusqu’à ces dernières années un
simple plaisir personnel. Je ne pensais vraiment pas que mes
nouvelles et mes univers pouvaient intéresser quiconque.
E.L :
Quelles ont été vos sources d'inspiration pour écrire votre
recueil de nouvelles (en littérature, au cinéma) ? Qui sont vos
maîtres et coups de cœur en littérature et dans le septième art ?
J.C.G : Source d’inspiration ?
Il s’agit surtout de l’actualité scientifique. J’ai d’ailleurs
souvent mis en note des références et des explications de cette
actualité, que ce soit la vie numérique avec le projet Avatar, les
mouvements DIY-Bio, le système de surveillance "Stellar
Wind" juste avant qu’Edouard Snowden ne dévoile pire, le
transhumanisme, les épizooties récentes, etc.
Côté littérature et
cinéma, je ne m’en inspire pas, mais j’adore glisser des
références à de nombreux auteurs, films ou séries dans mes
nouvelles. On trouvera aussi bien des références et des caméos de
Philip K. Dick – certains sont évidents d’autres moins –
que des clins d’œil explicites à Star Trek par exemple. Je laisse
aux lecteurs le plaisir de les rechercher et de les découvrir. Mais
il y a aussi des références à des auteurs non SF, tel que Thomas
Bernhard, à de la mythologie (comme celle des Iroquois), à des
contes de Grimm ou Andersen ou à une chanson de Deep Purple voire au
romain Tite Live. Côté coup de cœur, ces dernières années, cela
reste Yal Ayerdhal avec son "Rainbow Warriors", le
cycle de "Cybione",…
E.L
: Comment s'est organisé le travail d'écriture ? Avant et après la
publication ? Pendant l'écriture, le moment de la journée où vous
écrivez le mieux ? Un rituel autour de l'écriture ?
J.C.G
: Aucune organisation
spéciale. Hormis trois points : mon ordi et son traitement de
texte, un peu de calme durant mon temps libre et de la musique, avec
une playlist totalement invraisemblable et particulièrement
éclectique. Le meilleur moment reste pour moi l’après-midi. Cela
peut déborder jusqu’à la soirée, la nuit tardive ou pire quand
j’ai une idée et un récit qui m’a avalé. J’écris assez
rarement au réveil. Mais il y a presque toujours du café à
proximité ou du jus de pomme. Bien évidemment, des livres à portée
de main, avec des dictionnaires ou référentiels. J’y ajoute un
accès Internet, pour retrouver mes sources, des points d’actualité
ou d’histoire précis, des articles enregistrés quelque part que
j’ai besoin ou envie de relire.
Concernant les nouvelles
du concours et du recueil, celle de Gandahar ou du HS de
Nouveau-Monde, travail en soirée exclusivement pour étudier les
corrections proposées, les critiques et remarques des correcteurs
pro. J’accepte la plupart des remarques. Je ne retouche que lorsque
la proposition émise change le sens de la phrase, ce que je veux y
faire passer, ou
E.L
: Autre chose à nous faire partager ? Vous avez carte blanche !
(lien vers votre site, page facebook, remerciements, accueil de votre
ouvrage par les lecteurs, futurs projets...)
J.C.G : L’accueil de l’ouvrage
s’est bien passé. Il manque de notoriété et de visibilité, ce
qui est logique car je n’en suis qu’à mon quatrième salon dont,
en dernier celui de Peron. Il a été précédé d’un autre
recueil, mais de poésie dans le monde de la fantasy. Et suivi d’une
participation à deux appels à textes qui ont été acceptés : celui de la
revue Gandahar et de Vision de New-York. Dans les projets, ils sont
nombreux : écriture actuelle d’un roman de SF dans une
thématique particulière avec l’aide d’un alpha-lecteur très
accroché par le monde que je commence à développer. J’en profite
pour le saluer et le remercier ; si vous avez l’occasion
d’aller dans l’Ain, profitez de son salon SF qui a lieu chaque
année fin janvier à Péron.
Je finalise une nouvelle
inédite que notre ami Aramis Mousquetayre va adjoindre au Hors-Série
de Nouveau-Monde, HS que je vais partager avec Tiphaine Levillain et
ses magnifiques nouvelles fantastiques. Je finalise aussi une série
de nouvelles pour la suite d’Aliens, Vaisseau et Cie, afin
d’aborder les autres sous-genres de la SF : laboratory,
planetary, military, etc.
En attendant, mon
prochain salon sera à Thénac, pour le mois de mars.
Si vous voulez me
retrouver, n’hésitez pas :
- Me contacter sur mon compte Facebook ou dans celui du groupeFan de SF
- A parcourir mon blog –
qui n’est guère mis à jour ces derniers temps je l’avoue –
- A retrouver le recueil et mes écrits ici :
http://www.gandahar.net/e-boutique/
(dans le recueil n° 5 de la revue)
http://notre-nouveau-monde.blogspot.fr/search/label/JC%20Gapdy
(avec 5 nouvelles SF et 1 nouvelle fantastique en ligne)
Lady Fae, Lord Kavern,
merci de votre accueil.
Propos recueillis par Lady Fae
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