mercredi 21 décembre 2016

Assassin's Creed, de Justin Kurzel


Assassin's Creed, réalisé par Justin Kurzel et adapté des jeux vidéos du même nom, sort ce mercredi 21 Décembre 2016. C'est le premier long-métrage produit par Ubisoft Motion Pictures, société en charge de l'adaptation des jeux vidéos édités par Ubisoft.
Nous avons pu le voir en avant-première hier soir au Cap'Cinéma de Carcassonne et nous en remercions sa directrice, Jessica Siguier.
Dans une salle comble, la projection a été précédée d'une très belle démonstration d'escrime en costumes par le club d'escrime de la MJC de Carcassonne et d'un quizz.

Assassin's Creed devait tout d'abord être l'adaptation d'un des jeux précédement sorti, mais il en a finalement été décidé autrement afin de ne pas restreindre le public aux adeptes du jeu. C'est donc une nouvelle histoire qui a été écrite, reprenant tout de même un des ingrédients principaux de la franchise : L'Animus.

Nous voilà donc plongé au côté de Callum Lynch (interprêté par Michael Fassebender), descendant d'un membre d'une société secrète, les Assassins ennemis jurés des Templiers.
Ce meurtrier condamnné à la peine capitale puis déclaré mort après l'injection létale, se réveille finalement dans les batiments de la société Abstergo Industries. Cette dernière, dirigée par Alan Rikkin (Jérémy Irons) et sa fille le docteur Sophia Rikkin (Marion Cotillard), a récupéré notre héros dans le but d'exploiter sa mémoire génétique. Callum Lynch va être propulsé, grâce à l'Animus ("machine permettant d'accéder aux mémoires génétiques inscrites dans l’ADN d’un sujet, avant de projeter les souvenirs de ses ancêtres dans une réalité virtuelle tridimensionnelle que les sujets peuvent explorer"), dans les souvenirs de son ancêtre Aguilar de Nehra, en pleine inquisition Espagnole.

N'ayant pas eu l'occasion de m'essayer aux jeux Assassin's Creed c'est sur le film que cette chronique va se concentrer.

Sous couvert d'un scénario somme toute assez classique (guerre séculaire qui fait rage entre les Templiers et une société secrète, les Assassins, et qui se poursuit à l'époque moderne) le spectateur se trouve entraîné dans une histoire au rythme effréné. 
Si le synopsis en lui-même peut paraître simple, il est porté par une esthétique travaillée, une très belle bande-originale et un jeu d'acteurs convaincant.

Rien n'a été laissé au hasard pour livrer au public un long-métrage de qualité :

- Les décors sont à couper le souffle et la 3D rend une belle profondeur aux paysages. La plus grande partie du film a d'ailleurs été tournée en extérieur et non en studio (excepté pour les scènes dans l'Animus). Le producteur, Patrick Cowley, n'a pas hésité à annoncer "qu’il s’agit probablement d’un des plus gros tournages en extérieur jamais mis en place "

- Les scènes d'action sont fort bien chorégraphiées, Justin Kurzel a mis un point d'honneur concernant les cascades, les scènes de combats et d'escalade : en effet elles ont été réalisées sans image de synthèse. Le rendu n'en est que plus réaliste.

- Les costumes sont, là aussi, trés réussis. Bien loin d'avoir l'air neufs et sortis de leurs housses, on croirait avoir affaire à des pièces de musée. Tous ont été cousus à la main par une équipe qui a tout de même dû habiller près d'un millier de personnes en costume d'époque (Espagne/XVè siècle).

- La bande-originale est signée Jed Kurzel (frère du réalisateur). La musique se veut omniprésente tout au long du film. Sans pour autant déranger, elle s'insinue et en devient ennivrante. De par sa rythmique et la présence de percussions entêtantes elle n'a pas été sans me rappeller "Drums of Gaugamela" (dans le film Alexandre) et "Zion's Party" (Matrix). 

Le casting n'est pas en reste. Michael Fassbender signe là une belle performance en occupant à la fois le rôle de Callum Lynch et celui d'Aguilar de Nehra : il parvient sans peine à offrir à chacun de ces personnages une présence physique et une personnalité unique, nul doute qu'il a fourni un travail minutieux.
Jérémy Irons, Charlotte Rampling, Denis Ménochet, Brendan Gleeson et Essie Davis incarnent des rôles secondaires mais restent fort convaincants face à la caméra et ce même si, pour certains, les apparitions sont brèves.
Seule ombre au tableau : Marion Cotillard dans le rôle du Dr. Sophia Rikkin. On la voit du début à la fin et décidément ça ne passe pas ! Depuis sa mort mémorable dans Batman le moindre faux pas lui est reproché  et cette fois encore elle n'y échappe pas ! Fade, figée dans une expression identique deux heures durant elle peine à convaincre ! Comble de l'inexpressivité dans la version française, elle réussit à réciter son texte d'une façon si monocorde qu'on se demande si elle ne s'est pas contentée de lire les dialogues qui défilaient ! Accordons lui le bénéfice du doute et espérons que dans la version originale elle ait fait preuve de plus de conviction !

Les adeptes du jeu ont, me semble-t-il, réservé un accueil mitigé à cette adaptation cinématographique. Pour autant j'ai trouvé l'ensemble excellent si on omet la prestation de Marion Cotillard. Un très bon divertissement dans la lignée des Prince of Persia, Tomb Raider, Resident Evil et autres jeux déjà passés du côté des salles obscures.

Lady Fae

5 commentaires:

  1. Ce film ne m'attirait pas du tout de base, mais maintenant j'ai vraiment envie de le découvrir, je suis curieuse :)

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    1. Si vous allez voir repassez nous donner votre avis !

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    2. Pas fan du jeu non plus. Et le film en tant que tel, n'est pas bon. Peine de mort pour n'avoir commis qu'un seul meurtre, aux usa, c'est léger comme excuse. Clair que marion cotilard n'assure pas (déjà son look) et si naïve (son père est haut placé chez templiers et elle s'étonne de ce qu'il veut faire avec la pomme..) puis elle cautionne sa mort en laissant passer l'assassin puis finalement qd il est mort en moins de 2 secondes elle fait sa petite fille à son papa. On voit lynch s'entraîner, développer ses capacités pour ne pas les utiliser. Aucune poursuite avec lynch escaladant les immeubles. Et la scène du bûcher, qui peut me dire à quoi elle sert juste pour montrer une poursuite ?

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  2. J'y suis allé hier, j'ai passé un agréable moment. Comme tu l'as souligné l'esthétique est travaillé et soigné et nous offre un film très divertissant. J'ai apprécié la musique mais après je vous laisse avec Lady Fae qui a une analyse plus pointue et travaillée de cette oeuvre. Joli article merci à toi. Bisous et j'espère que tu nous fera un article sur passengers qui sort le 27. J'espère ne pas mettre tromper sur le titre du film. lol

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    1. C'est bien ça Passengers avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt... je vais le voir à l'avant-première le 27.12 je pense, comme ça l'article sera en ligne le 28.12.

      Pour en revenir à Assassin's Creed, oui c'est un bon film, j'imagine que les gamers trouveront à redire mais comme je n'y ai jamais joué je ne vais pas comparer !!!

      Quant à la musique j'ai clairement un faible pour ce genre qui finit par .... je cherche le mot.... zut ! ces percussions assez graves qui "hypnotisent".... je trouve que la scène de Matrix "Zion's Party" retranscrit asse bien l'état dans lequel met ce stye de musique ... c'est répétitif (pas dans le mauvais sens du terme !) et ça prend aux tripes !

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