mercredi 28 décembre 2016

Passengers, de Morten Tyldum


Le Starship Avalon fait route vers une nouvelle planète colonisée. A son bord 5000 passagers et 258 membres d'équipage qui ont quitté la Terre et sont plongés en hyper-sommeil pour toute la durée du voyage (120 ans).
Mais suite à un dysfonctionnement Jim Preston (Chris Pratt), un des passagers se réveille, suivi par une jeune écrivain, Aurora Lane (Jennifer Lawrence), qui elle aussi voit son hyper-sommeil s'interrompre plus tôt que prévu. Nos deux héros réalisent alors qu'ils vont devoir patienter encore 90 ans avant que le vaisseau ne se pose sur la colonie. 
Panique et désespoir vont tout d'abord s'emparer de nos deux naufragés solitaires avant qu'ils ne se mettent à la recherche de l'origine de leur réveil et d'une solution pour arriver vivants sur Homestead II. Y parviendront-ils ?

Hier soir avait lieu l'avant-première de Passengers réalisé par Morten Tyldum, au Cap'Cinéma de Carcassonne, que je remercie de m'avoir invitée à la projection en 3D. Il s'agit là d'une adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick "Le voyage gelé".
En voyant la bande-annonce du film je me suis demandé à quelle sauce allaient-être mangés Jim et Aurora ! Allions-nous nous servir un remake de 2001, L'Odyssée de l'Espace avec la présence d'une intelligence artificielle prise de folie meurtrière ? Ou bien nous retrouver, comme dans Cargo, face à des humains malveillants pris d'une soudaine envie de faire capoter la mission ? A moins qu'il ne s'agisse simplement que d'une défaillance technique ? 
Vous le découvrirez en allant voir Passengers !


Un huis-clos angoissant

Qu'on se le dise, l'idée même de se réveiller seul à bord d'un vaisseau au beau milieu de nul part l'espace, et d'imaginer passer des dizaines d'années sans voir âme qui vive, n'a rien de réjouissant.
C'est pourtant ce qui s'annonce quand Jim Preston se réveille... avant qu'Aurora Lane, belle au bois dormant du futur ne le rejoigne à son tour.
La bande-annonce montre des scènes d'actions et les problèmes auquels vont être confrontés nos deux voyageurs. Pour autant ce n'est pas tant cela qui donne au film son côté angoissant.
En effet la majeure partie de Passengers se veut lente, calme et contemplative, traduisant ainsi l'inexorable de la situation : Aurora et Jim ont pour seul compagnon Arthur (Michael Sheen),un androïde barman et gentleman qui leur apporte un peu de soutien et d'humour.
Un quatrième personnage, interprêté par Laurence Fishburne va venir leur prêter main forte au moment où leur avenir s'assombrit. 
Et si l'état du vaisseau et de son ordinateur de bord inquiète, c'est finalement le calme de l'espace et le fait que le vaisseau, trop grand pour si peu de protagonnistes, manque cruellement de vie qui nous effraye. On finit par songer que la mort dans un tel univers est sans doute bien plus douce qu'une solitude éternelle.

Une beauté glaciale

L'esthétique du film ne peut être ignorée. Plongé dans le froid de l'espace, l'Avalon traverse des étendues étoilées à couper le souffle. Nous offrant également les éruptions d'une géante rouge on ne peut que souligner le réalisme du rendu. 
Quand Jim Preston et Aurora Lane font une sortie à l'extérieur du vaisseau nous sommes rapidement subjugués par le spectacle qui se dévoile sous nos yeux : l'immensité du vide, un bleu sombre, des constellations à perte de vue....
L'architecture du vaisseau n'est pas en reste avec un design moderne et épuré bien loin du faste déjanté du Fhloston Paradise du Cinquième Elément ! 
Ces images, dont la qualité est portée à son paroxysme par une 3D bluffante, sont accompagnées d'une bande originale magnifique signée Thomas Newman que je vous invite à découvrir (en cliquant ci-dessous).


Les acteurs sont justes dans leurs rôles. Ni pathétiques ni ridicules ils n'ont aucun mal à rendre leurs personnages attachants, à leur donner la profondeur qu'ils méritent et à faire passer aux spectateurs les différents sentiments auxquels ils sont confrontés : peur, désespoir, colère, amour, haine... Le tout sans faux pas.
L'ensemble fait de ce film tant attendu un chef d'oeuvre incontestable que je vous recommande fortement.

Lady Fae

10 commentaires:

  1. Perso pour un huis-clos j'ai trouvé ça vraiment bien Florence Bayard, entre 400 jours et Gravity si tu les as vus. Mais sincèrement autant je n'avais pas accroché avec Gravity, autant là je n'ai pas vu le temps passer. Une jolie histoire d'amour en toile de fond pour les plus romantiques d'entre nous ...ce qui ne gâche rien ! Je vous le recommande !

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    1. J'ai vu Gravity (et également plus récement Seul sur Mars), par contre je n'ai pas vu 400 jours (je me le note dans un coin pour plus tard !)


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  2. Je ne pourrais pas dire mieux que Lady Fae mais le film vaut le coup ne serai ce que pour la beauté du voyage et la profondeur des sentiments et émotions abordés par le biais des protagonistes de cette histoire spatiale. Avec de tel film on se dit que c'est bon de se sentir vivant et de ressentir autant de choses en étant le spectateur d'une si jolie histoire !!

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    1. C'est vrai que côté esthétisme on se croirait dans un documentaire sur le ciel par moment tant c'est bien fait, c'est pas toujours aussi beau dans les planétariums ! Ils ont vraiment mis le paquet pour donner à l'espace toute sa beauté.

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  3. Totalement d'accord. La presse américaine a incendié ce film ( par rapport aux valeurs morales ) mais je me suis dit que je voulais me faire ma propre opinion. Et quelle belle surprise ! J'ai adoré ce film les acteurs sont remarquables et l'alchimie est au rendez vous et les décors à couper le souffre. C'est une très bonne surprise

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  4. J'ai hâte de pouvoir aller le voir ce week, je te donnerais mes impressions !

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  5. Je viens de voir ce film avec mes fils, j'ai hâte d'y retourner avec ma fille. On ne s'ennuie pas durant ces 116 minutes. On a passé un très bon voyage en compagnie des ces acteurs à l'aise dans leur rôle.

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