dimanche 15 janvier 2017

La Grande Muraille, de Zhang Yimou


Une troupe de mercenaires occidentaux fait le voyage jusqu'en Chine dans le but de voler le secret de la poudre noire. A leur tête William Garin et Pero Tovar, respectivement interprêtés par Matt Damon et Pedro Pascal, voient leurs derniers compagnons de route massacrés par une étrange créature. Fuyant des barbares, ils se retrouvent acculés devant un gigantesque édifice s'étendant sur des centaines de kilomètres : La Grande Muraille. Dans quel but a-t-elle été construite et pourquoi est-elle si bien gardée par des soldats qui les capturent et les tiennent au secret.

La Grande Muraille est un film americano-chinois réalisé par Zhang Yimou, à qui l'on doit entre autre Le Secret des Poignards Volants et Hero. Le film commence en nous expliquant qu'il a fallu environ 1700 ans pour construire la Grande Muraille afin de protéger de menaces biens réelles ou légendaires. Le choix scénaristique a été fait de justifier sa présence pour protéger d'un étrange envahisseur.

Porté par une mise en scène grandiose, des décors et des costumes somptueux ainsi que des combats chorégrahiés et acrobatiques, le film peine tout de même à poser une véritable ambiance.
Nous pourrions résumer ainsi le film : quand Le Dernier Samouraï rencontre Le Seigneur des Anneaux c'est la bataille du gouffre de Helm dans l'Empire du Milieu !
Loin de ces films de qualité on ne retrouve ici ni la dimension d'honneur et d'implication de Nathan Algren (figure de l'occidental qui, plongé dans un combat, est pris d'un sursaut de conscience) ni la tension générée par la menace de Sauron (symbole d'un danger raisonnablement inexplicable).

Le personnage de William n'est crédible que dans les dix premières minutes de ce long-métrage, où il apparraît hirsute et hagard. Rasé de frais et peigné on ne peut s'empêcher de voir dans cet archer émérite un ersatz de Legolas ! 
Son compagnon, Pero Tovar, est, quant à lui beaucoup plus convaincant avec sa trogne pleine de cicatrices et son air de vieux soudard à qui on ne la fait pas. 
Willem Dafoe fait de brêves apparitions dans ce qui n'est pas un de ses meilleurs rôles. Les autres personnages chinois campent fort bien le rôle qui leur a été attribué. Je n'ai pu cependant me départir, en voyant les différents types de soldats de la grande muraille dans leurs armures colorées et chatoyantes (chaque corps d'armée ayant une couleur différente) de penser à une bande de Power Rangers.

L'esthétisme du film est très travaillé. La 3D apporte ici un vrai dynamisme à certaines scènes, aux projectiles lors des combats ou à l'arrivée de l'ennemi. La profondeur de champ n'est pas trop flou laissant l'oeil du cinéphile circuler plus librement que lorsque la 3D focalise le regard sur un point. Le travail ingénieux des décorateurs et des accessoiristes est ainsi mis en avant.

Derrière un scénario fin comme du papier de riz, La Grande Muraille sonne creux malgrè une débauche d'inventivité. Ce film demeure toutefois un bon divertissement fantastico-chinois haut en couleurs mélant action et esthétisme travaillé.

Lord Kavern

2 commentaires:

  1. Si on veut un film documenté, on regarde Planète+ ou autres chaines ! Mais là c'est un film, une fiction,une légende,un conte! On découvre et on partage l'imaginaire du scénario, aidé par de bien belles mises en image, de chorégraphies...Non ne dites pas que le scénario n'a pas de substances,il est prévisible certe comme beaucoup d'autres films d'ailleurs ! Je préfère ce film qu'Assassins Creed aussi prévisible que prise de tête ! Voilà,ceci n' est autre que mon opinion personnelle...Vive le cinéma !

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    1. On ne demandait pas un documentaire sur la Chine ou sur l'architecture de la muraille n'exagérons rien. Certes le film.est esthétiquement travaillé mais doit on pour autant se dire que tout le budget est passé dans l'esthétique aux dépens de l'histoire. Un scénario ça a quand même son importance dans un film....

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