Film fantastique réalisé par Tim Burton et dont le DVD sort ce jour, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est une adaptation de la saga écrite par Ransom Riggs.
Depuis son enfance, Jacob a été bercé par les histoires que lui contait son grand-père Abe, un polonais juif. Les parents de ce dernier l'ont envoyé sur une île au large du pays de Galles lorqu'il était encore enfant afin d'échapper à la menace nazie. Recueilli par Miss Peregrine, étrange directrice d'un orphelinat, il a cotoyé d'autres enfants doués de pouvoirs surprenants, particuliers voire surnaturels.
Quand Abe meurt mystérieusement sous les yeux de Jacob, devenu un jeune homme, les souvenirs des contes de son enfance lui reviennent en mémoire. Avec son père il part sur l'île si chère au coeur de son aïeul. Découvrant le pensionnat, évoqué par son grand-père, en ruine Jacob ne doute plus : les enfants particuliers ont bel et bien existé. Qui étaient-ils, pourquoi vivaient-ils ainsi loin du monde, sont-ils toujours en vie ? Jacob va se lancer dans une quête au delà du temps pour découvrir toute la vérité.
L'empreinte du maître...
Si Tim Burton se lance ici dans l'adaptation du roman de Ransom Riggs, il se l'appropprie avec succès. On reconnaît en effet bon nombre d'ingrédients qui font des films de Burton une réussite à tout point de vue.
Certes nous ne sommes pas dans le plus Burtonnien des Burton. Cependant l'empreinte du maître est certaine, discrète mais habillement amenée tout au long du film.
Comme bien souvent on retrouve, entre autre, un fort attachement à la famille et la solidarité inhérente aux êtres qui cultivent avec fierté leur différence.
On peut y voir plusieurs allégories/symboliques :
- Le passage de l'enfance à l'âge adulte
- La volonté de demeurer dans l'enfance éternellement comme ces enfant "particuliers" qui ne vieillissent pas
- La seconde guerre mondiale, où les Sépulcreux sont la projection des nazis qui ont exterminé touts ceux qui pouvaient être "différents" .
Le temps qui passe ou qui se fige est un thème cher à Burton : dans Edward aux mains d'argent il semble s'être arrêté pour le héros alors que la vie moderne et excentrique de l'Amérique semble ne plus pouvoir arrêter sa folle expension. Dans Frankenweenie c'est la mort qui n'est pas acceptée par l'enfant qui fait revenir son chien à la vie. Dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, Burton s'attaque aux boucles temporelles et à la jeunesse éternelle.
Cet univers délicieusement poétique est empreint de la teinte gothique propre à Tim Burton. Le fantasque se mêle au fantastique dans des décors somptueux.
Les monstres ne sont pas ceux que l'ont croit mais plutôt leurs proches trop normaux pour être honnêtes ou trop englués dans leur quotidien pour accorder autre chose qu'un regard méprisant aux êtres atypiques. Mais les vies bien rangées des héros sont rapidement bousculées pour laisser place à plus de fantaisie.
Si l'histoire n'est pas de lui le réalisateur s'est tout de même laissé tenter par un univers fort proche de celui qu'il affectionne d'ordinaire.
Certes nous ne sommes pas dans le plus Burtonnien des Burton. Cependant l'empreinte du maître est certaine, discrète mais habillement amenée tout au long du film.
Comme bien souvent on retrouve, entre autre, un fort attachement à la famille et la solidarité inhérente aux êtres qui cultivent avec fierté leur différence.
On peut y voir plusieurs allégories/symboliques :
- Le passage de l'enfance à l'âge adulte
- La volonté de demeurer dans l'enfance éternellement comme ces enfant "particuliers" qui ne vieillissent pas
- La seconde guerre mondiale, où les Sépulcreux sont la projection des nazis qui ont exterminé touts ceux qui pouvaient être "différents" .
Le temps qui passe ou qui se fige est un thème cher à Burton : dans Edward aux mains d'argent il semble s'être arrêté pour le héros alors que la vie moderne et excentrique de l'Amérique semble ne plus pouvoir arrêter sa folle expension. Dans Frankenweenie c'est la mort qui n'est pas acceptée par l'enfant qui fait revenir son chien à la vie. Dans Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, Burton s'attaque aux boucles temporelles et à la jeunesse éternelle.
Cet univers délicieusement poétique est empreint de la teinte gothique propre à Tim Burton. Le fantasque se mêle au fantastique dans des décors somptueux.
Les monstres ne sont pas ceux que l'ont croit mais plutôt leurs proches trop normaux pour être honnêtes ou trop englués dans leur quotidien pour accorder autre chose qu'un regard méprisant aux êtres atypiques. Mais les vies bien rangées des héros sont rapidement bousculées pour laisser place à plus de fantaisie.
Si l'histoire n'est pas de lui le réalisateur s'est tout de même laissé tenter par un univers fort proche de celui qu'il affectionne d'ordinaire.
... au service d'un sublime long-métrage
Comme précédemment évoqué, c'est peut être le moins Burtonnien des Burton.
La mise est scène est maitrisée, mais la patte de Burton laisse à mon avis la part belle à l'ambiance et l'univers des livres. Le réalisateur a su s'effacer pour respecter l'oeuvre de Ransom Riggs sans venir trop y mélanger son propre monde foisonnant maintes fois reconnu.
Miss Peregrine et les Enfants particuliers est porté par un casting de qualité : Asa Butterfield, Eva Grenn, Judy Dench et Samuel L. Jackson, pour ne citer qu'eux, rivalisent de talent.
Comme précédemment évoqué, c'est peut être le moins Burtonnien des Burton.
La mise est scène est maitrisée, mais la patte de Burton laisse à mon avis la part belle à l'ambiance et l'univers des livres. Le réalisateur a su s'effacer pour respecter l'oeuvre de Ransom Riggs sans venir trop y mélanger son propre monde foisonnant maintes fois reconnu.
Miss Peregrine et les Enfants particuliers est porté par un casting de qualité : Asa Butterfield, Eva Grenn, Judy Dench et Samuel L. Jackson, pour ne citer qu'eux, rivalisent de talent.
Les décors ne sont pas en reste : de la Cornouille à la Belgique en passant par la Floride l'équipe du film a su dénicher des lieux qui donnent parfaitement vie à l'histoire.
La BO signée par Michael Higham et Matthew Margeson permet au film de se créer sa propre identité sonore : le choix de ne pas avoir Danny Elfmann à la musique enlève une partie de cette ambiance Burtonnienne très identifiable dans ses autres films sans pour autant perdre en qualité.
Le travail sur les costumes est également à souligner. Colleen Atwood, qui travaille là pour la onzième fois avec Tim Burton, offre aux personnages un look vintage, joliment désuet et teinté d'accessoires Steampunk (je pense en particulier aux bottines portées par Emma).
Coiffures et costumes reflètent la personnalité des protagonistes : Eva Green interprêtant Miss Peregrine se voit en effet coiffée d'une perruque d'un noir bleuté rappellant le plumage du faucon pélerin, rapace dont elle peut prendre la forme.
L'ensemble des corps de métier qui ont oeuvré sur ce long-métrage lui donne l'esthétique irréprochable et soignée des grands Burton.
Le travail sur les costumes est également à souligner. Colleen Atwood, qui travaille là pour la onzième fois avec Tim Burton, offre aux personnages un look vintage, joliment désuet et teinté d'accessoires Steampunk (je pense en particulier aux bottines portées par Emma).
Coiffures et costumes reflètent la personnalité des protagonistes : Eva Green interprêtant Miss Peregrine se voit en effet coiffée d'une perruque d'un noir bleuté rappellant le plumage du faucon pélerin, rapace dont elle peut prendre la forme.
L'ensemble des corps de métier qui ont oeuvré sur ce long-métrage lui donne l'esthétique irréprochable et soignée des grands Burton.
Le talentueux Tim Burton nous offre là un voyage intemporel magique et inquiétant, farfelu et fantastique, Un récit prêtant à rêver et à garder l'innocence de l'enfance.
Il signe une très belle adaptation, dans laquelle il a jugé bon d'oublier en partie son propre univers pour conserver l'essence des romans originelle.
Il signe une très belle adaptation, dans laquelle il a jugé bon d'oublier en partie son propre univers pour conserver l'essence des romans originelle.
Lady Fae et Lord Kavern
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