samedi 3 novembre 2018

Compétition internationale de courts-métrages Utopiales 2018 Session 5

Une session somptueuse, bien au-dessus des précédentes, caractérisée par une sélection de grande qualité ! 

Rust in peace, de Will Welles (États-Unis) 

Un robot abandonné par son créateur tente de regagner l'affection de ce dernier, essayant vainement de l'attendrir et le divertir. Un court-métrage extrêmement touchant, avec un robot qui, malgré son design, sa carcasse de métal usée et ses allures lourdes, parvient à exprimer tout un registre d'émotions, dont l'humain créateur semble quant à lui totalement dépourvu, noyé dans sa mélancolie alcoolisée. Cruel et poétique à la fois. Une très jolie découvert, servie par une bande son très appropriée. 


Ugly, de Nikita Diakur (Allemagne) 

Un petit bijou très esthétique, visuellement original, mettant en scène avec une certaine tendresse des sortes de chats sérieusement amochés suscitant la compassion d'un chef/gourou. Déconcertant et hypnotique à la fois. 







72%, de Lluis Quillez (Espagne) 

Un petit groupe d'humain tente de survivre en plein désert, entièrement dépendant d'une petite bouteille d'eau en verre se remplissant au goutte à goutte. L'attente désespérée de la bouteille et  l'angoisse de la déshydratation mortelle sont extrêmement bien traduites tant par le jeu pourtant totalement muet des personnages que par divers procédés comme l'insistance sur leurs mimiques, attitudes ou gestes maladroits. Un rythme lent pour ce court-métrage, sans que cela ne nuise toutefois à sa pertinence. Il gagne même ainsi en tension jusqu'à la scène finale.


Walking meat, de Shimiya Sugai (Japon) 

Une idée très originale que ce film présentant une course-poursuite effrénée au sein d'une ferme zombie, dans un style manga/jeu vidéo assumé, avec un humour piquant. 





Riley was here, de Jon Rhoads et Mike Marrero (États-Unis) 

Un court-métrage qui tient le spectateur en haleine tant il suscite de questionnements sur ce qui réunit les deux protagonistes. Au cœur de cette rencontre, un virus. Mais quel est le but des curieux échanges entre ces deux personnes qui paraissent si différentes ? Un huis clos intense et intelligemment conçu. 





Spinning Record, d'Emily Downe (Grande-Bretagne) 

Un (très) court-métrage qui propose un visuel intéressant portant sur l'existence, mais qui laisse le spectateur perplexe et sur sa faim, tant il est peu développé. 





Lo siento mi amor, d'Eduardo Casanova (Espagne) 

Une très sympathique surprise, au style complètement décalé, qui met en scène une Jackie Kennedy changeant le cours de l'histoire en raison de sa relation avec une figure hors du commun, à laquelle elle délègue une mission aux terribles conséquences… Complètement fou et brillant à la fois. 




Athina

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire