Affichage des articles dont le libellé est vampire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est vampire. Afficher tous les articles

dimanche 12 juillet 2015

Vampires, les 7 clans et la Main de Dieu, de Martine Saintclair


Le recueil de Martine Saintclair se compose de six nouvelles (La Trahison du jour, SDF en perdition, Règles de vie, Audacieuse chance, Le fils dévoué et Croire), liées par un univers commun.

Les 7 clans sont des clans vampires, qui transforment les humains. La Main de Dieu, branche armée de l’Eglise, pourchasse les clans afin de les éradiquer. Le recueil s’articule autour du personnage récurrent de Charline, une religieuse de la Main de Dieu qui, mordue, cherche un moyen de stopper sa transformation en vampire.

Martine Saint Clair tente de créer un univers, et d’y rassembler des nouvelles au style et au rythme varié. Malheureusement, l’auteur peine à nous embarquer vraiment dans des intrigues globalement trop inconsistantes, assez creuses. Si le rythme de la première nouvelle est prometteur, il s’essouffle toutefois dans les suivantes. Les nouvelles sont ainsi de qualité assez inégale.

Les histoires, tout comme les personnages, manquent d’originalité, laissant le lecteur sur une impression de "déjà-lu". De ce fait, on peine à maintenir son intérêt tout au long du recueil, bien qu’il soit assez court (une soixantaine de pages).

Le style de l’auteur est parfois maladroit et le plaisir de la lecture est contrarié par de nombreuses fautes d’orthographe ainsi qu’un manque de maîtrise de la ponctuation.

Malgré ces défauts, on perçoit chez Martine Saintclair un potentiel certain, encore fragile toutefois, qui mérite d’être travaillé. On peut relever ainsi quelques éléments prometteurs, tels que des descriptions de qualité, particulièrement riches. Nous ne pouvons donc qu’encourager l’auteur dans la poursuite de ses travaux d’écriture.

Athina

dimanche 5 juillet 2015

Le Sang de la Lignée, de Elena Guimard, Tome 1 Flashback

 
Alban est une aberration, enfin c’est ce qu’il pense. Car il est le seul spécimen de vampire qu’il connaît, mais en prime c’est un drôle de vampire.
Bien qu’il se nourrisse de sang, il lui faut aussi du sexe afin d’accomplir sa transformation et prendre la pleine puissance de ses capacités.
Voilà plusieurs vies qu’il est solitaire. Puis soudain tout s’enchaîne, il en découvre d’autres de sa race, dont certains de sa filiation, il commence à avoir les réponses aux questions qu’il se posait. Mais cela ouvre la boîte de Pandore et les interrogations deviennent aussi nombreuses que les réponses.
Ensuite la rencontre avec cette fille... Pourquoi n’arrête-t-il pas d’y songer ? 

FlashBack est le premier tome d'une saga intitulée "Le Sang de la Lignée" écrite par Elena Guimard.
Si le thème abordé, les vampires, a maintes fois été repris que ce soit en littérature ou au cinéma, l'auteur explore de nouvelles pistes.

Ses créatures ne sont plus les tueurs sanguinaires tels que nous les avons connus dans les oeuvres de Anne Rice ou chez Bram Stoker. Elles ont bien sûr toujours besoin de sang pour vivre mais également de sexe. Les vampires d'Elena Guimard vivent au grand jour, mènent une existence quasi-normale aux côtés des mortels, ils naissent, meurent et enchaînent, à l'instar des chats, de nombreuses vies.

Cette normalité ne gâche rien et ne démystifie pas l'image du vampire séduisant a laquelle nous avons été habitué. Bien au contraire l'auteur table sur l'attirance que l'on peut avoir vis-à-vis des ces êtres envoûtants pour faire de son ouvrage un roman érotique.

L'oeuvre s'adresse à un public averti sans jamais tombé dans la vulgarité. Erotique oui, pornographique non ! 
Elena Guimard plonge son lecteur dans un univers inconnu : la face cachée des suceurs de sang. Au travers d'une romance, elle nous entraîne dans une saga passionnante et originale.

Son écriture fluide et un rythme soutenu tout au long du tome 1 nous donne envie de découvrir la suite des aventures d'Alban. Preuve est faîte qu'en matière d'érotisme la gente féminine n'est pas en reste. 

Lady Fae

mardi 10 février 2015

Dracula Untold, de Gary Shore


"En l'an de grâce 1442, le Sultan asservit un millier d'enfants de Transylvanie pour grossir les rangs de son armée. Ces jeunes esclaves étaient battus sans pitié. Entraînés à tuer sans scrupules. A faire couler le sang de quiconque défiait les Turcs. Parmis ces enfants, l'un devint un guerrier si féroce que des armées entières se repliaient, terrifiées, à la seule mention de son nom : Vlad L'Empaleur, fils du dragon. Ecoeuré par ses monstrueux agissements, Vlad enterra son passé avec les morts et retourna en Transylvanie pour régner en paix. Ses sujets l'appelaient Prince. Moi je l'appelais Père. Mais le monde allait le connaitre comme... Dracula."

Vingt ans plus tard Vlad règne avec sa femme Mirena sur un royaume en paix. Mais mille enfants et son fils Ingeras sont demandés pour rejoindre l'armée turque. Vlad III de Valachie s'y oppose et tient tête à Mehmet II. Pour cela il va faire appel à une créature démoniaque pour obtenir la force nécéssaire à vaincre l'empire Ottoman. Lors de cette rencontre avec les forces du mal il va boire le sang de l'abject démon. Il deviendra alors fort comme cent hommes, rapide comme une comète et maître de la nuit et de ses occupants. En échange il sera assoiffé de sang humain. Parviendra-t-il à resister durant les trois jours convenus ou cédera-t-il à la tentation ? En agissant de la sorte Vlad renoue avec la violence qu'il avait fuit vingt ans auparavant et prend le risque d'asservir éternellement son âme. 
Si le film se veut un classique du genre il a également sa part d'originalité. Le film renoue avec l'élégance des vampires : la richesse des costumes et le faste des châteaux sont au rendez-vous. On retrouve les créatures qui entourent les vampires dans notre imaginaire : loups et chauve-souris. L'argent, les pieux en bois et la lumière néfaste aux démons nocturnes ont aussi leur place dans ce long métrage. 
Comme dans beaucoup de légendes tournées vers ce thème cher à Bram Stoker et Anne Rice, le vampire tente de garder une part d'humain en lui plutôt que de sombrer dans la folie et la monstruosité de sa situation.
Et c'est là que le film se veut original. L'accent est mis sur l'homme torturé en proie aux doutes plus que sur le vampire que nous connaissons. On le découvre sous un jour nouveau. Il est avant tout un père, un mari et un Prince qui souhaite la paix pour son peuple. Pour autant le personnage reste en mi-teinte. Ni exagérément bon ni foncièrement mauvais ce Dracula, interprêté par Luke Evans, est parfaitement crédible. Partagé entre l'envie de boire du sang et celle de sauver ceux qu'il aime il nous apparaît à la fois faible et déterminé.
La tension est palpable jusqu'à la scène de bataille finale. Les turcs affrontent les "loups" assoiffés de Dracula pendant que ce dernier lutte en duel contre Mehmet au beau milieu de pièces d'argent amoncelées au sol. L'issue du combat est bien entendue prévisible, le film étant un préquel. Cependant le spectateur se laisse surprendre : la mise en scène, le jeux des acteurs et l'esthétique font de cette réalisation un film plus que correct. Dommage que l'accueil fait à celui-ci ait été mitigé lors de sa sortie en salle.

Depuis 2000 les films du genre ont connu des hauts et des bas. De la très belle adaptation de "La Reine des Damnés" aux désatreux "Dracula 2001" et "Twilight" en passant par l'acceptable saga "Underworld" les spectateurs se demandaient ce qu'il allait advenir du monstre sanguinaire.
Même s'il est difficile d'atteindre la qualité du Dracula de Francis Ford Coppola (1992) le film est loin d'être décevant. Le réalisateur Gary Shore réussit sans peine ce retour aux sources du mal. 

Lady Fae


samedi 9 août 2014

Le Vampire de Belgrade, de Vuk Kovasevic

 

"Vous y croyez, aux vampires ?
Non probablement pas. Il y a encore quelques années, je pensais dur comme fer que ces saletés n'existaient pas.
Jusqu'à ce que j'en croise un.
Et puis un autre...

Les rues de Belgrade, ravagées par la guerre, sont devenues le théâtre d'un nouveau combat. Une guerre souterraine, larvée. Un règlement de compte entre Échappés de l'Enfer.

Les vampires ne sont pas invincibles, on m'a enseigné les méthodes radicales et je les applique. Ils sont immortels mais, comme le dit la chanson des Cailloux : "Crime is on my side"..."

Le livre s'ouvre sur trois avertissements donnés aux lecteurs je vais commencer ma chronique en en faisant de même ! Lecteurs si vous aimez les histoires de vampire romantiques et que vous les voyez vêtus de somptueux costumes lisez plutôt Anne Rice ! Si vous aimez la bit-lit je vous recommande Lucynda Dubois, un avenir compromis de Delphine Wysocki que nous avions déjà chroniqué sur le blog. Et si par hasard vous avez vénérés Edward et Bella alors relisez Twilight !
Car ce que vous allez découvrir est loin de tout ce que vous avez pu lire jusque-là au sujet des vampires et de ceux qui les combattent !

Qui sont les monstres ?

Vuk Kovasevic, Le Loup, est le narrateur de ce livre. Il revient sur son passé :  Serbe et militaire, il nous raconte qu'il est parti faire la guerre contre les Bosniaques. Mais dans cet univers déjà violent il ne va pas se contenter d'affronter des humains. Sa route va croiser celle de vampires assoiffés et qui ne sont pas du genre "à lâcher l'affaire". 

Dans un premier temps le narrateur nous entraîne à ses côtés dans les combats qu'il mène contre les Bosniaques. Âmes sensibles passez votre chemin, notre héros n'est pas un gentil, c'est un tueur froid (il a la vocation !!!) qui nous décrit sans aucune retenue comment il exécute ses ennemis et le temps qu'il passe pendant les pauses loin du front à "boire jusqu'à tomber. Dépenser sa solde au bordel. Et enfiler toutes les putes qu'on peut".
Jusqu'au jour bien sûr où il découvre l'existence des vampires, créatures qu'il n'imaginait pas réelles. Une autre guerre commence alors pour éradiquer ceux qu'il appelle de "véritables monstres", des "aberrations génétiques", des "créatures apparues dans l'unique but de nous détruire".

Nous voilà donc en charmante compagnie : des militaires considérés par les civiles comme des tueurs sanguinaires et des vampires vus par les militaires comme des monstres. Comme quoi en temps de guerre tout est une question de point de vue !

Un roman original 

Je vous vois venir lecteurs à vous demander ce qu'il peut bien y avoir d'original dans un énième récit peuplé de vampires.
Alors oui oui la littérature re-gorge (faîtes attention à la vôtre !) de vampires qu'ils soient un brin niais (Edwaaaaaaaaaaard !) ou de parfaits gentlemen (Louis, Lestat, Armand...). Mais là je tire mon chapeau à l'auteur ! 
L'univers qu'il a créé pour ses personnages n'a rien de classe, la guerre on le sait, c'est pas bien joli à voir et pourtant on se laisse prendre au jeu ! Terminé les ténébreux vampires vêtus de velours rouge jouant à la perfection du violon pour vous charmer avant de vous.... dévorer ! Place aux combats acharnés et sans merci ! La chasse est ouverte ! En clair : ça va saigner !

L'écriture est incisive (oui oui bon je sais elle est facile !), froide et dure. En parfaite adéquation avec l'ambiance de l'histoire !
J'ai aussi beaucoup aimé les renvois en bas de page avec une touche d'humour (noire) toujours bien envoyée : 
"... un vrai garde-manger ambulant, pour un buveur d'hémoglobine, qui doit avoir les crocs* depuis que j'ai interrompu son goûter.
* Je sais, je sais : c'est MAL d'avoir fait un jeu de mot aussi foireux. Pas pu m'en empêcher."

En un mot on se régale ! Un conseil : quand vous aurez fini de lire ma chronique foncez vous procurer ce roman !
Ce livre m'a été envoyé par la maison d'éditions L'Atelier Mosésu que je tiens à remercier !

Lady Fae